BUZZ - Dimanche 12 avril avait lieu le Marathon de Paris, événement sportif majeur qui regroupait près de 54000 coureurs sur un parcours de plus de 42km.
Parmi ces coureurs, Siabatou Sanneh prenait le départ avec un sceau d'eau sur la tête...
Arrivant tout juste de Bullenghat en Gambie, qu'elle quittait pour la première fois, Siabatou avec son dossard n°64173 a parcouru les 42 km en sandales en tenue traditionnelle avec une pancarte " En Afrique, les femmes parcourent chaque jour cette distance pour de l'eau potable - Aidez-nous à réduire la distance ".
AFP PHOTO / THOMAS SAMSON
La jeune femme était envoyée par l'ONG britannique Water For Africa, fondée par Sheryl Greentree, dans le but de sensibiliser autour de la question de l'accès à l'eau potable en Afrique, mais également créer un contraste qui dénonce un développement à double vitesse, où l'écart entre les plus riches et les plus pauvres continue de se creuser.
Et le choix du marathon de Paris n'était pas anodin : en effet, le même jour s'ouvrait à Daegu en Corée du Sud le 7e Forum Mondial de l'Eau, qui regroupe notamment des institutions, des gouvernements, des instituts de recherche et des entreprises, autour des thématiques comme l'agriculture ou l'énergie, où l'avenir de certains pays peut se jouer...
Siabatou explique en effet dans une interview que depuis des générations ils apprennent à aller chercher l'eau dans les puits pour l'utilisations quotidienne, que cela prend plusieurs heures dans la journée.
Mais l'eau n'est pas toujours de qualité, notamment lors de la saison des pluies, ce qui peut répandre des épidémies et des maladies.
Selon Water For Africa, il faudrait entre 200 et 300 pompes à eau en Gambie pour approvisionner la population et remplacer les puits actuels, désormais obsolètes. Un puits de pompage coûte 4.900 euros et peut être monté en cinq jours. L'ONG a déjà financé 120 projets similaires en Gambie.
Suis les actions de Water for Africa sur leur site internet et parles-en autour de toi !