Critiques Séries : Marvel's Daredevil. Saison 1. Episode 2. Rabbit in a Snow Storm.

Publié le 13 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Marvel’s Daredevil // Saison 1. Episode 3. Rabbit in a Snow Storm.


« You should have just killed me, you coward »
L’un des personnages les plus intéressants de cette première saison de Daredevil c’est bien évidemment Wilson Fisk incarné par Vincent d’Onofrio. La scène finale est mise en scène sous la forme d’une révélation. On le voit de dos, plus on ne le voit plus, puis sa bague, et enfin petit à petit son visage se dévoile. C’est quelque chose qui se fait assez souvent dans le monde des séries mais aussi au cinéma quand on veut nous donner envie de voir la suite et personnellement, cela fonctionne dans ce sens là. Marco Ramirez délivre un solide épisode de Daredevil, qui fonctionne autour de tout un tas d’éléments qui font la force de cette série comme on a déjà pu le voir dans les deux premiers épisodes de la saison. On a l’impression avec « Rabbit in a Snow Storm » que les choses évoluent enfin dans la bonne direction. C’est tout de même bluffant de voir à quel point le monde de Daredevil est si sombre et si violent. Si l’on pouvait espérer que cette série soit violente comme il se doit, je ne m’attendais pas personnellement à ce qu’elle soit aussi violente. Elle nous offre une vision très intéressante de la vie à New York dans un monde où les truands ont presque pris le contrôle, ou en tout cas ont une importance bien plus intéressante que les gentils.

Même si l’on a notre vision des gentils avec Matt Murdock bien entendu. A chaque nouvel épisode, Daredevil semple là pour nous démontrer qu’il y a une véritable différence entre le héros au masque noir et l’avocat de tous les jours qu’est Matt. La façon dont la série exploite cet univers là me fascine car l’aspect judiciaire est justement ce qui installe à la fois Daredevil dans une certaine forme de série procédurale sans pour autant tomber dans le procédurier jusqu’au bout car les personnages servent le récit de façon intéressante et se développent justement grâce à cet aspect là (qui s’éloigne de ce que la série a pu faire de sombre à côté). Il faut bien quelque chose de plus lumineux pour contrebalancer. Adam Kane (Being Human, Heroes) connaît parfaitement ce qu’il doit faire afin de capturer au mieux l’esprit visuel de la série. C’est le premier épisode (et le seul de la saison) qu’il a mis en scène et bien que cela ne soit pas le plus intéressant visuellement (j’ai largement préféré l’épisode 2 pour le moment), il n’en reste pas moins un épisode intelligent. Nous avons également la présence de Deborah Ann Woll sous les traits de Karen Page dont l’histoire prend vraiment forme dans l’épisode. Cet épisode permet donc de mettre Matt et son partenaire Foggy face un cas assez délicat. Mais les défis, ils semblent aimer ça, surtout quand l’ombre qu’on leur fait ne peut tout simplement pas être refusée.

On sait tout de suite que Healy est coupable alors que l’on voit qu’il a tenté d’assassiné un patron du crime local et mine de rien, Daredevil a réussi à en faire quelque chose de très intéressant. Surtout que Foggy et Matt ont une vraie alchimie que cet épisode développe. On n’avait pas forcément eu l’occasion de voir ces deux là vraiment interagir dans l’épisode précédent, très concentré sur le passé de Matt, sur la relation avec son père et la mort de ce dernier, sans parler de tout ce qui attrait à la personnalité de Daredevil. La série se permet donc de développer d’autres choses avec cet épisode, nous embarquant dans de nouvelles directions. Mais Matt ne cherche pas à prendre une place plus importante qu’une autre dans cet épisode. C’est une idée judicieuse que les scénaristes parviennent à exploiter de façon judicieuse car Foggy gagne donc sa propre place dans l’épisode. Je suis content de voir que Karen ait sa petite intrigue. Surtout que son histoire est vraiment intéressante sans pour autant trop sortir du lot. La façon dont l’histoire prend forme tout au long de l’épisode permet aussi d’exploiter de façon intelligente tout le talent de l’actrice. Enfin, nous avons Ben Ulrich qui nous est introduit. Un personnage qui sera à mon humble avis amené à prendre une place un peu plus importante par la suite.

Note : 7.5/10. En bref, la série poursuit son développement.