Mendier pour être heureux !
Essayez pour voir!
Je peux pousser le bouchon un peu plus loin en sous-titrant : mendier pour… s’enrichir !
J’en imagine certains en train de sourire et de se dire : « qu’est-ce qui nous fait encore le Nico ! »
Evidemment, ceux qui me connaissent déjà savent que je parle d’enrichissement spirituel et pas matériel.
L’expérience m’a appris que transcender et dompter son ego, c’est être plus heureux ! En effet, j’ai découvert et compris que tous nos maux trouvent leur source au fond de notre ego, le MOI, le JE sublime et merveilleux, intouchable. Mon expérience me fait dire que d’apprendre à s’en remettre totalement et avec confiance à la vie, à Dieu comme diraient certain, c’est augmenter sa joie, sa sérénité et peut être bien son espérance de vie. Donc, je peux annoncer que sur mon cheminement vers Compostelle, je vais faire la manche pour être plus heureux ! Merveilleux…
Au moment de publier cet article, ça fait trois jours que je pratique la mendicité. Me croyez vous si je vous dis que les gens sont généreux et que la grande majorité me donne un petit quelque chose. Après ces quelques premières tentatives, je remarque que les femmes donnent plus facilement. Ah les femmes, que serait le monde sans elles.
Je me lance donc dans une nouvelle aventure, une nouvelle expérience. Oui j’ose le dire, une aventure et une démarche…spirituelle !
Je vais pratiquer la mendicité à la façon des moines bouddhiste, dans le but de dissoudre mon ego en le déposant au sol, pour lui faire danser la Macarena à grand coup de pied au cul et sans musique ! En effet, ce n’est pas facile de demander de l’argent. Essayez pour voir !
Dans notre société demander de l’argent c’est être un parasite, une sous merde, un sous homme, rien que ça ! Alors MOI, Nicolas LE magnifique, empereur et général en chef de mon monde, je vais me foutre à poil, poser ma couronne, découdre mes écussons, rendre les armes et demander de l’argent aux gens qui croiseront ma route.
La générosité a, je crois, plusieurs degrés. Donner rend heureux. Pourtant, je m’amuse à découvrir quel type de donateur est le plus heureux ! Voici ma liste du moment, qui va du moins au plus heureux :
.Un riche qui donne à contre cœur 1 euro alors qu’il en a 500 en poche.
.Un riche qui donne avec joie 1 euro alors qu’il en a 500 en poche.
.Un pauvre qui donne difficilement 1 euro.
.Un pauvre qui donne 1 euro avec joie.
J’aime bien l’idée d’aller là où on me dit de ne pas aller.
J’aime l’idée de vivre par moi-même et de me créer ma propre vie. Je n’accepte pas que l’on m’impose ce que je dois penser, dire ou faire. Je vis comme je l’entends. Je pars du principe qu’avec amour, respect et honnêteté, tout peut se dire ou se faire. En sachant bien que quoi que l’on fasse on sera toujours incompris et mal jugé par la moitié de l’humanité, au moins, il ne nous reste qu’une chose à faire :notre propre chemin, sans se soucier du qu’en dira-t-on !
Pratiquer la mendicité pendant mon pèlerinage vers Compostelle, quand je ne pourrais pas jouer de la guitare sur les terrasses, sera pour moi un moyen de vivre heureux avec le minimum et, à la grâce de Dieu, de m’en remettre au ciel, en toute confiance !
Apprendre à se contenter du minimum et à vivre avec juste ce qu’il faut est la meilleure manière pour moi d’apprécier l’argent à sa juste valeur. La richesse, comme le reste, est toute relative. Certain se réjouisse d’avoir de quoi s’offrir un plat chaud qu’en d’autres s’angoissent quand leurs relevés de compte indiquent qu’ils viennent de passer sous la barre du million !
Mon idée, en demandant de l’aide à quelqu’un, comme certains moines Bouddhistes l’expliquent bien, c’est d’offrir à cette personne une occasion, une opportunité d’être généreuse et de découvrir la joie de donner.
En fait, dans mon esprit, la donne est totalement inversé par rapport à ce que l’on associe habituellement à la mendicité. Quand je demande une pièce à quelqu’un, c’est moi qui rend service à la personne et c’est moi qui l’aide ! En fait, la vérité, c’est que l’on s’aide mutuellement.
Quand une porte claque au nez d’un de ces moines, il prit pour cette personne malheureuse et en colère qui n’a pas su voir la main tendue de Dieu. Il repart peiné, non pas de voir son bol encore vide, quelqu’un d’autre le lui remplira, mais parce que ce n’est pas cette personne là, justement, qui lui a remplit. Voilà l’état d’esprit avec lequel je vais mendier.
J’ai découvert et compris que notre monde ici bas est une forme d’illusion. C’est ce que nous enseignent certains religieux et spiritualistes depuis des millénaires et ce que nous prouve et démontre la science moderne, la physique quantique, depuis peu. Rien n’existe tel qu’on le croit. La matière n’existe pas.
Fort de ce principe, puisque que tout est illusion, pourquoi donner plus d’importance à une chose plutôt qu’à une autre ! Pourquoi se faire tout un truc de la mendicité et passer sans broncher devant un oiseau mort sur le bord de la route, par exemple. Les deux cas font également partie de l’illusion mais nous les jugeons différemment. Pour moi ça n’a pas de sens. En fait, en poussant le raisonnement je me dis que l’on devrait donner à toutes choses et événements la même importance Hortense ! Ce qui équivaut à ne donner aucune importance à toutes choses ! Merveilleux.
Dans une pièce de théâtre, personne ne se lancerait dans une absurde analyse qui consisterait à dire quelles scènes sont plus théâtrales que les autres ou quel accessoire du décor est plus décoratif qu’un autre ! Le tout forme la pièce de théâtre.
En fait, pour moi, dans cette grande illusion qu’est notre monde en 3D ici bas, tout ce vaut, tout est égal. Il n’y a pour moi qu’une chose qui est soit vraie, réelle et éternelle, c’est l’esprit, le sentiment de vivre, la conscience d’être, la vie quoi ! Et comme pour moi la vie c’est de l’amour, en dehors de l’amour, tout est illusion.
Donc, demander de l’argent à quelqu’un ne devrait pas poser de problème. Ni au demandeur, ni à la personne sollicitée, ni aux observateurs. Surtout si cette démarche est faite avec respect, honnêteté et…amour.
En espérant que quelqu’un vous demandera de l’argent dans les jours à venir. Grâce à lui vous verrez où vous vous situez sur ma liste (non exhaustive) du donateur le plus heureux, ou pas.
A votre bon cœur m’sieurs dames !
Dissoudre son ego en mendiant?
Nicolas.