Ce n'est pas parce qu'on s'appelle Pasolini que l'on est prédestiné à faire du cinéma. Ni que l'on appartient à la même famille que Pier Paolo ... Uberto est, cependant, le petit-neveu de Visconti, ce qui n'aide pas davantage, fait remarquer le réalisateur au cours des interviews qu'il a consenties.
Le titre anglais, Still life, qui aurait pu être traduit littéralement "nature morte" est sans doute plus juste que l'intitulé français. On sent dans ce film l'humour très particulier que l'on dit anglais, même si le réalisateur tient à souligner son coté "italien". C'est d'ailleurs dans ce pays que le tournage a eu lieu.
Modeste fonctionnaire dans une banlieue de Londres, John May se passionne pour son travail. Quand une personne décède sans famille connue, c’est à lui de retrouver des proches. Malgré sa bonne volonté, il est toujours seul aux funérailles, à rédiger méticuleusement les éloges des disparus… Jusqu'au jour où atterrit sur son bureau un dossier qui va bouleverser sa vie : celui de Billy Stoke, son propre voisin.
J'avais remarqué qu'en guise de musique nous avions entendu les titres choisis pour accompagner les différents rites funéraires. La fin a dérouté nombre d'entre nous, déçus que le film ne se "termine pas bien", faisant mentir la promesse du titre. Question de point de vue. En tout cas la métamorphose du personnage qui s'ouvre au monde est une prouesse du comédien Eddie Marsan. Il a été couronné meilleur acteur au Festival d'Edimbourg.
C'est un long-métrage singulier, poétique, qui aborde des sujets graves (la solitude, la mort) avec un souffle d'espoir inspirant. Il avait obtenu le Prix du public au festival de Chatenay.