Elementary // Saison 3. Episodes 18 et 19. The View From Olympus / One Watson, One Holmes.
« One Watson, One Holmes » est l’un des épisodes les plus intéressants que Elementary nous ait offert ces derniers temps pendant que « The View from Olympus » se contente de nous offrir quelque chose de presque trop classique. Disons que je ne suis pas forcément contre une série policière qui entre dans les rangs tout comme je ne suis pas contre une série policière qui sort des rangs afin de faire des choses différentes. Les deux cas peuvent délivrer de très bonnes idées et Elementary a déjà su démontrer au fil des épisodes (et donc des années) qu’elle pouvait très bien être une série qui fonctionne autour d’affaires à la structure similaire. Le meurtre est différent, la résolution réserve des surprises, mais la façon dont tout évolue au cours de l’épisode reste de la même structure. L’affaire de la semaine dans « The View from Olympus » est globalement assez sympathique. Disons que sur le papier c’est quelque chose qui fonctionne parfaitement car les scénaristes savent ce qu’ils veulent faire. Ce n’est pas la première fois qu’une série policière utilise l’idée d’un service comme Uber. CSI : Cyber a déjà été sur ce terrain avec plus ou moins d’efficacité et maintenant c’est au tour d’Elementary de nous délivrer un épisode autour de ce genre de sociétés. La société fictive s’appelle ici Zooss. Bien entendu que les taxis, rageant de voir leur boulot se faire chaparder par des sociétés comme Zooss, se rebellent.
On a déjà pu le voir en France où de nombreux clients de Uber ont été agressés par des taxis (ou même des chauffeurs d’User agressés par des taxis). Elementary s’inspire donc de ces faits divers en tout genre afin de construire un épisode à sa façon. Bien entendu, l’enquête va rapidement nous révéler ses twists que l’on n’attendait pas forcément. Car dès que cet épisode début, on se doute déjà de ce qui s’est passé et surtout pourquoi cela a très bien pu se passer sauf que ce n’a pas nécessairement de lien et les twists viennent ainsi nous surprendre dans le bon sens du terme. ce que je trouve dommage avec cet épisode c’est qu’il ne cherche peut-être pas suffisamment à mesurer l’impact que cela peut avoir dans le débat que Elementary cherche à nous délivrer. Mais ce qui est aussi intéressant à voir avec des sociétés comme Uber, c’est la façon dont Elementary ne cherche pas vraiment à parler de ce que cela peut apporter d’un point de vue procédural dans une série policière mais plutôt le débat que cela peut permettre d’imposer sur les problèmes de sécurité de ce genre d’applications et donc de systèmes de transport. Sherlock utilise alors les données de Zooss afin de trouver la motivation qu’il y a derrière le crime de la société.
Dommage que Elementary n’ait pas été plus inspirée, l’épisode aurait très bien pu se permettre d’empiéter de façon intelligente sur le terrain de CSI : Cyber (alors que « Enter the Route » n’était pas forcément ce que j’ai préféré pour le moment dans la première saison de la série policière de CBS). L’épisode fonctionne donc correctement sans surprendre et dès qu’il tente d’introduire des éléments professionnelles et personnelles autour de Sherlock ou même de Watson, les choses sont légèrement différentes. Le plus intéressant dans ces deux épisodes c’est « One Watson, On Holmes », beaucoup mieux structuré et surtout bien plus passionnant dans sa façon de confronter ses propres idées. Bien que j’ai été déçu par « The View from Olympus » ce ne sont que des détails car je suis devenu aussi assez exigeant à cause de la qualité souvent très importante de cette série. Avec « One Watson, One Holmes », Elementary cherche à nous plonger dans un univers légèrement différent. Disons que la façon dont l’épisode s’ouvre est déjà un élément important en soi. J’ai adoré la scène d’ouverture utilisant le côté le plus amusant du personnage qu’est Sherlock de façon assez intelligente. Le fait est aussi que cet épisode se base sur le passé de ce que la série a pu introduire en termes de trame de fond.
Cela permet d’induire qu’il y aura des éléments supplémentaires dans cet épisode sur le sujet. Intriguant. Sherlock est un drôle de personnage parfois et cet épisode l’exploite au sommet de sa forme. Je ne m’y attendais pas du tout mais je suis forcé de constater que finalement cette série sait très bien ce à quoi elle veut bien ressembler. Cet épisode permet également à Watson et Sherlock de se retrouver peut-être un peu plus qu’auparavant cette année. J’adore la dynamique qu’il y a entre ces deux personnages, dans leurs réflexions et leur façon de voir l’enquête et la structure de cette dernière. On passe pas mal de temps enfermés dans cet épisode, entre l’appartement de Sherlock et le parloir de la prison. L’histoire de Petros n’est pas inintéressante au fond mais cet épisode fonctionne aussi grâce à ce personnage qui sort un peu du lot et permet de revenir sur une partie de ce que la saison a pu développer. L’épisode se permet également de donner la parole à tout le monde, à toutes les théories et toutes les idées possibles. Tous les détails sont ici très importants et cela change de ce que l’on avait pour habitude de voir. La façon dont Elementary continue d’explorer la relation entre nos deux héros est un élément très important.
Note : 6/10 et 8/10. En bref, Elementary continue de développer l’histoire de la saison.