J’ai toujours aimé les blondes ! Mais… j’ai toujours épousé des brunes ! Je les adorais lors de mes premières sorties d’adolescent timide. C’étaient des soirées dansantes scoutes dans la salle paroissiale. Les chaises disposées tout autour de la pièce. Je ne savais pas danser. J’attendais les séries de slows : Georgia on my mind, I’m sorry, Sag Warum. Et j’avais le temps de repérer la plus belle, une jolie blonde. Mais le temps de traverser la salle, un plus balèze l’invitait. Alors je me tournais vers la voisine, et la voisine de la voisine, et puis… je me trouvais devant la dernière de la rangée, celle qu’on n’invitait jamais. Je passais la soirée avec elle et c’était souvent plus extraordinaire que bien des soirées depuis lors. Ne jamais s’arrêter aux apparences !
J’étais timide et sensible, et dans ce cas-là on écrit des poèmes, le plus souvent. J’en remplissais des cahiers… La poésie, je l’ai comme beaucoup rencontrée à l’école. Pour ma part, ce qui me plaît le plus souvent c’est la clarté, la simplicité. En un quatrain on exprime une vie, ce peut être dit ou chanté. La poésie n’est pas une perte temps, mais elle nous arrache au temps.
Voici ce qu’écrit Guillaume Apollinaire il y a cent ans – je le dédie à toutes, brunes, rousses, noires, châtain et blondes bien sûr :
Ses cheveux sont d’or on dirait
Un bel éclair qui durerait
Ou ces flammes qui se pavanent
Dans les roses-thé qui se fanent