Comme je ne fais pas de chichis avec vous, je vous soumets ce brouillon avant copie mise au propre (vu que ch'uis lente, faudra quand même attendre quelques années mais la patience, on connait ça hein ?). Le sujet traité ici c'est : "L'arc-en-terre". Eh bien, croyez le ou non, ça m'a inspirée. Pour être plus juste, c'est l'ambiance du magnifique Jardin des Vigneaux, que vous pouvez visiter inlassablement sur le blog Duo pour un Jardin, qui m'a définitivement décomplexée de mon toc de vouloir jouer avec les végétaux. En effet, Découvrant le blog "Duo pour un jardin" grâce à Maryse de "Au gré du jardin", je me rends compte immédiatement que ces 2 artistes jardiniers jouent littéralement avec toute la verdure qui leur tombe sous la cisaille et le rendu est juste époustouflant. J'ai passé des heures devant leurs ambiances oniriques nées du végétal grâce à leurs regards et doigtés aiguisés ; leur Hydrangea ou Phlomis taillés sont les nuages qui ont fait déborder mon vase d'enthousiasme. Je me dis que si leurs 4 mains font des miracles sur 1 hectare, mes 2 mains devraient tenir le rythme sur 1000 m2. Depuis quelques années, je suivais une thérapie chez un "psyécologue" pour tenter d'enrayer mon obsession de verts jeux et tailles en tout genre mais j'ai définitivement remercié le monsieur : j'assume désormais ouvertement ma vie sécateur/cisaille en main ; tout avait commencé en 2011 avec le pyracantha si menaçant pour les yeux de ma Poussine Tornade. Puis, crise de frénésie de taille big oblige, j'avais enchaîné avec des lauriers sauce puis un autre pyracantha... Bref, inutile de vous faire un dessin, j'adore le Niwaki ou taille en nuages, mais aussi toutes sortes de mises en forme bizarres même si mes jardins n'ont jamais été d'inspiration japonisante. Bon allez, bien que j'arcticule bien quand je parle, passons aux photos, vous comprendrez mieux :
Le micro bassin est situé contre la haie de conifères du jardin voisin mais des lauriers tin et sauce, mêlés à cette densité presque impénétrable, ont discrètement poussé en toute liberté. Pour casser la verticale due aux conifères qui avoisinent les 3 mètres de haut près de ce tout petit bassin, j'ai étiré, arqué et pratiqué une taille sévère des branches des sauvageons lauriers espérant les forcer à s'incliner devant mes caprices et chapeauter ainsi (dans quelques années) le massif bassiné de quelques nuages rafraîchissants...
l'arc corête...euh pardon, la corête a ses lianes ployées par des liens que j'ai fichés en terre pour espérer former un jet de fleurs. C'est vrai qu'elle aurait peut-être pu en arriver là sans être arquée de force mais, je ne vous l'apprends plus : je suis sadique et un kerria pleureur, ça se rem arc, non ? niahahahahahah (rire sadique)
Vous voyez l'Eleagnus ? Taillé aussi cette semaine. |
Pour ce pyra là, c'est plus récent : 1 an ; j'ai posé un tuteur pour orienter une branche en force ! non, mais...c'est qui qui commande !
C'est sur ce pyracantha (à gauche) que tout a commencé lorsque je suis arrivée en 2011 ; je précise que dans tous les jardins où j'avais sévi auparavant, je jouais toujours de la taille en nuages, que ce soit sur de grands et vieux buis ou des juniperus assez ennuyeux sinon ; donc je me suis lâchée sur le pyracantha sans aucune inquiétude. A part ça, j'ai fait en sorte que le rosier Opalia grimpant, (1er plan à droite) qui me faisait tant envie, figure aussi sur cette photo. Une folie vu sa dimension assortie à son prix mais quand on aime, on compte pas...
Une vue d'ensemble avec au 1er plan, le phlomis sur lequel je vais m'amuser dès l'an prochain et juste à côté, les pousses du cotinus pourpre me font craquer
Les pousses de Acer palmatum Taylor me mettent en joie
1ère tonte ok ; j'ai traîné le plus longtemps possible pour laisser monter "à fleurs" avant de couper ; la branche d'un Anisodontea crevé, que vous voyez à droite 1er plan, s'improvisera tuteur d'ipomées (graines offertes par Une Brindille ♥) durant la saison, le temps que son remplaçant prenne du volume. Tiens, à propos de volume, L'Homme me disait que si le jardin manque encore de volume et surtout de verticales, il ne doute pas que dans quelques années, il sera magnifique ! ça m'a filée la patate !
Déniché chez Emmaüs pour 1 euro (et franchement, ça vaut pas plus...même neuf), un miroir au cadre horrible tout plastoc mais qui résistera bien à l'extérieur et que j'ai habillé de brindilles appliquées. Il éclaire bien la scène bassin. Du coup, j'en ai pris un second mais je vous montrerai une autre fois passque là vous avez atteint le temps maxi à passer sur un blog.
Enfin, juste avant de pivoter de mon écran vers mon jardin, je tiens à rendre hommage à mon pote Marc Page qui m'a été utile pour cette rédaction ainsi qu'à Bernard qui m'a presque dicté le titre (les plus jeunes ou les téléphobes ne comprendront pas, désolée). Allez, bouillons de cultures encore et toujours, ça nous maintient en forme !La jardinière en herbe en top hier vu qu'il faisait très chaud