Le rendez-vous des indés #4

Par Isa1977 @tribulationdisa

L'auto-édition est un vaste sujet, chacun à ses propres idées à son propos. C'est pourquoi tous les dimanches j'essayerais qu'un auteur qui est en édition indépendante ou qui est passé par là partage son point de vue.

Je pense que ce rendez-vous sera très enrichissant et permettra de découvrir différentes visions et d'échanger. Je vous demande juste que ces échanges se fassent dans le respect sans débordements inappropriés car je sais très bien qu'il y aura des risques.C'est d'ailleurs pour ça que je devrais approuver les commentaires.Si vous voulez que ce rendez-vous continue, j'attends vos mails, car ce sont vous, les indés qui le faites. Je compte donc sur vos témoignages que vous pouvez m'envoyer àlestribulationsdunelectrice@gmail. Dans ce mail, vous êtes libres de me parler de votre ressenti et de votre expérience.Pour la quatrième édition, c'est Anne-Cécile George qui témoigne. Un clic sur l'image vous mènera vers chaque roman.
J'ai commencé à écrire après la naissance de mon deuxième enfant, la grossesse avait été difficile et les premiers pas avec lui également (reflux, coliques) que je n'avais pas connu avec la première.Pour éviter de me jeter par la fenêtre, j'ai décidé de coucher mes angoisses de jeune maman sur du papier.J'ai écrit mon livre "Chroniques d'une jeune maman débordée" en 45 jours seulement ! L'accouchement fut rapide pour le coup, et il fallait à tout prix que je fasse partager mon expérience pour que d'autres mamans qui galéraient ou avaient galèré se déculpabilisent, se rassurent, bref que ce livre leur fasse du bien !J'ai cherché des éditeurs et me suis aperçue que sans passe droit, sans un NOM, sans patience aussi (car attendre six mois pour une réponse c'est insurmontable pour moi), je me suis tournée vers l'auto édition.Edilivre. Plus précisément. D'autre diront que c'est une maison d'édition alternative. Oui peut être, moi j'assimile cela à de l'auto édition, car on fait tout de A à Z, en passant de la correction, de la mise en page des chapitres, de la préface, la couverture qu'on choisit, qu'on paye aussi (une blinde), et puis toute la publicité qui n'est pas faite lors du lancement du livre.Pour ma part, cela a été le plus fastidieux, car il a fallu contacter les journalistes, faire des dossiers de presse avec mes petites mains, envoyer mon livre à des personnalités qui ne l'ont jamais lu et qui l'ont certainement mis dans la corbeille à papier dès son arrivée, envoyer des mails aux émissions style "les maternelles" qui n'ont jamais répondu....Bref faire le trottoir, avec pour unique mot d'ordre : mettre son orgueil de côté ! il faut démarcher les bibliothèques qui nous disent gentiment que notre livre n'est pas référencé, les librairies de la ville, qui nous regardent avec pitié dans le meilleur des cas, mépris dans les pires. Donc surmonter cette prostitution littéraire et finir par compter sur le bouche à oreille, et la publicité sur les réseaux sociaux qui est sans doute notre meilleur allié ! 

Après avoir ramé, pour mon deuxième livre, j'ai opté pour une vraie maison d'édition. Une petite, certes. Mais une vraie ! et je ne suis pas déçue. "Petites tromperies en famille" fait lentement son chemin, mais mon éditeur me cherche les lieux de séances de dédicaces, assure une distribution par Daudin, a fait lui même la couverture, la correction, la mise en page. Bref, un soulagement. Car mon plaisir réside uniquement en l'écriture.