Les médecins généralistes restent les plus touchés puisqu’ils représentent 61% des médecins agressés en 2014 (Voir courbe ci-contre). Comme en 2013, les ophtalmologuesdemeurent les spécialistes les plus exposés (7% des incidents), suivis par les dermatologues (4%) et les gynécologues-obstétriciens (3%).
6 incidents sur 10 se produisent en centre-ville tandis que 22% des incidents ont eu lieu en banlieue, un chiffre qui diminue de manière continuelle depuis 2008. Le milieu rural reste le plus préservé avec seulement 14% des incidents déclarés.
Les agressions verbales et menaces restent très fréquentes : Si les agressions verbales et menaces sont moins nombreuses que l’année précédente mais restent les plus courantes (dans 65% des cas), les agressions physiques restent au même niveau qu’en 2013, elles concernent un incident sur dix. Leurs principaux » motifs » sont relatifs à une prise en charge (30% des incidents), mais aussi au vol ou à la tentative de vol (20%) et au refus de prescription (14%).
Près d’une agression sur deux reste toujours sans suite légale, malgré l’appel de l’Ordre des médecins à porter plainte en cas d’agression. L’Ordre qui a déjà mis en place des mesures concrètes comme le numéro d’accès direct à la cellule de sécurité départementale réservé aux médecins ou encore la désignation d’un référent ordinal sécurité au sein des services de la police et de la gendarmerie.
Récemment, une grande enquête allemande, publiée dans la revue Ärzteblatt International, révèle l’urgence particulière de mettre en oeuvre des protocoles de prévention ou de protection adaptés aux visites à domicile. Car c’est au cours de ces visites, sur appel, que la question de la sécurité apparait la plus sensible.
Source : Conseil National de l’Ordre des Médecins L’Observatoire de la sécurité