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Je m’en vais bien avant l’heure
Je m’en vais avant de te trahir
Je m’en vais avant que l’on n’se laisse aller
Je m’en vais avant que l’on puisse… en rire…
~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ (Miossec)
Oui, je m’en vais. Je m’en vais sans regarder en arrière pour garder de toi cette image confiante… Car toi, tu as confiance en l’avenir… Toi, tu crois.
Je veux garder de nous ce bonheur en suspens. Je ne veux pas que l’on vieillisse ensemble, je veux qu’on reste jeune dans notre souvenir. Je veux rester pour toi lisse et belle. Je veux que tu sois pour moi fort et solide. Eternellement.
Oh, je vais souffrir.
Je ne veux pas te trahir. Je ne veux pas connaître la tentation de te tromper ou de t’être fidèle. Je ne veux pas que tu connaisses la tentation de me tromper ou de m’être fidèle. Je ne veux pas te forcer à être à moi toute la vie, même si aujourd’hui tu le veux. Je ne veux pas que tu te sentes forcé à tenir envers moi les engagements d’une vie. Je veux que tu sois libre.
Je ne veux pas vieillir. Je ne veux pas enlaidir. Je ne veux pas te voir vieillir et enlaidir. Je ne veux pas regarder de vieux clichés avec nostalgie en me disant qu’on était beau. Je ne veux pas qu’on se dispute parce que tu n’as pas acheté le pain ou parce que tu ne t’es pas essuyé les pieds sur le paillasson.
Je m’en vais.
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Fuir le bonheur de peur qu’il se sauve
avoir parfois envie de crier sauve
qui peut savoir jusqu’au fond des choses
est malheureux
~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ (J. Birkin)
Je te fuis. Je fuis la certitude que nous étions hier a la plénitude de notre bonheur et que, maintenant, nous ne pourrons que descendre. Inexorablement.
Je fuis ma jalousie qui me fait soupçonner tout et n’importe quoi.
Je fuis cette douleur sourde au fond de mon ventre, quand tu es en retard ou que le téléphone ne sonne pas.
Je fuis l’impossibilité de fixer le temps, je fuis le tic-tac de l’horloge, je me sauve de ta tendresse et de notre passion.
Je fuis la certitude qu’un jour, tu m’aimeras moins. Je fuis la possibilité qu’un jour, tu ne m’aimes plus du tout.
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Oublie
Oublie comme je m’introduisais
Et comment tu me retenais
Oublie
Comme on se regardait alors
Comme on oubliait être morts
Oublie
~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ (Dominique A.)
Je vais oublier ton corps. Je vais penser chaque jour et chaque nuit à oublier ton corps.
Je vais oublier nos voyages immobiles et nos corps qui n’en faisaient qu’un.
Je vais essuyer pour toujours les larmes qui coulaient sur mes joues, je vais calmer les tremblements qui secouaient mon corps.
Je vais gommer la carte de ton corps, tous les grains de beauté dont je connais la place, la douceur et la force, les muscles et la peau.
La fusion.
Oui, tous les jours, mon amour, je penserai à t’oublier.
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Comme si rien ne s’était passé,
Souviens-toi, rien ne s’est passé
Alors, va, sans plus y penser
Mais desfois, pense à m’oublier…
~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ ♫ ~ (Dominique A)