Je n'écris plus très souvent sur mon blogue. J'avoue que j'ai souvent la flemme de faire l'effort de rédaction et de recherche que des notes approfondies exigeraient. Mais la démotivation vient aussi de l'insondable écho de citerne vide que renvoie le centre depuis un bon moment.
Côté MoDem, j'écoute bien sûr Bayrou ou Marielle quand ils interviennent, mais dans l'ensemble, je ne retiens depuis quelque temps de leurs interventions que des appels au consensus ou l'idée que la France ne doit pas être dirigée camp contre camp. D'accord très bien. Cette idée n'est pas fausse. Mais je l'entends en boucle depuis 2007. Nous sommes en 2015. Il y a un côté disque rayé qui devient lassant. A l'heure actuelle, j'aimerais entendre autre chose, c'est à dire des propositions et des contre-propositions pour notre pays, notamment dans le domaine économique. Il me semble qu'il y a des choses à dire, pourtant.
Côté UDI, c'est encore moins excusable. Le MoDem fonctionne avec trois francs six sous, et on peut à la rigueur comprendre qu'il n'ait pas les moyens d'organiser l'alimentation de sa matière grise pour produire des idées. Mais l'UDI, elle dispose de moyens conséquents. Elle était censée avoir monté un contre-gouvernement. Il a fait long feu. C'est le néant intégral.
Au passage, les deux partis ne disposent même pas d'un service de communiqués de presse digne de ce nom, ou alors, ils n'alimentent pas leurs sites respectifs avec. Pas de réaction à l'actualité, pas de prise de position forte, ils sont aux abonnés absents.
Mais le plus saoûlant, ce sont les comptes twitters et les groupes facebook. Je vais me désinscrire, d'ailleurs. Je n'en peux plus. Je vais me faire emporter par une vague d'ennui fatale.
On ne parle que de "nos valeurs", du "centre éternel", du Bien et du Mal, quoi, de notre tête haute et d'autres choses de ce genre toutes aussi passionnantes les unes que les autres. Super, et instructif. De temps en temps, il y a quelques remarques sur notre supériorité éternelle sur Sarkozy, ou encore quelques regrets sur l'occasion manquée de la gauche social-démocrate. Le pied, quoi.
Je ne sais pas, on pourrait discuter de la politique de l'énergie en France, réfléchir à ce que nous ferions, évoquer la situation de la santé, parler de l'école et des réformes à la c.. des Socialistes, avoir quelques mots sur les PME, éviter de verser dans la diatribe populiste contre pèle-mêle les PDG, les banques, l'agro-alimentaire, les laboratoires pharmaceutiques, les très grosses entreprises, Total, et cetera et avoir à la place une pensée, une réflexion. Ben non. C'est bien plus passionnant de parler de "nos valeurs".
Tiens, du coup, j'en ai tellement ma claque que je vais me désinscrire illico presto de tous ces groupes à la c... que je perds mon temps à voir passer sur ma timeline.