Dawn a en effet été kidnappée par un certain Zed, qui espère ainsi s'assurer les services du Surfer pour contrer la menace de la Reine des Jamais. Slott met en scène toute une panoplie de personnages et de situations cosmiques qui oscillent entre le grotesque, l'humour, et le fantasmagorique. La dualité entre les préoccupations terriennes de Dawn et l'universalité cosmique du Surfer donne lieu à des échanges assez drôles (la jeune fille pense que le héros a baptisé sa planche Amoi, en raison des premiers mots qu'ils emploie avant d'utiliser cette dernière...), aussi bien pour ce qui est des répliques que des situations. A ce sujet, les épisodes 4 et 5, qui marquent le retour de l'ancien héraut de Galactus sur Terre sont les plus pétillants. Le Surfer abandonne momentanément sa carapace (au sens propre et figuré) pour s'immiscer dans le quotidien d'une famille mortelle, du repas en commun à la sieste réparatrice. Pour le coup on confine au burlesque, avant de se lancer dans un rebondissement inattendu et faiblement exploité, impliquant Cauchemar, et l'humanité qui dort. Il m'est assez difficile de juger correctement ce tome 1 des nouvelles aventures de l'ami Norrin. Par moments la machine tourne à vide et ne produit que de bonnes intentions, sans fond réel. A d'autres nous lisons des trouvailles sympathiques et rafraîchissantes qui nous changent d'autre mouture de cette série, très souvent tragiques ou grandiloquentes. Allred (Mike) et sa femme (Laura aux couleurs) sont pour beaucoup dans la banalisation du propos, et je n'emploie pas ce terme dans un sens péjoratif. Le Surfer ressort plus attachant et humain de ces épisodes, moins alien et tourmenté. Une expérience différente pour ceux qui suivent le personnage depuis longtemps, qui est somme toute à classer au rayon des lectures agréables.
Ps : A noter que si les Gardiens de la Galaxie apparaissent en guise d'appât pour le public, dans les mensuels de Panini qui offrent une page pleine de publicité à cette parution, leur présence est en réalité très brève et sans influence pour l'économie du récit. Si cela constitue le moteur de votre intention d'achat, sachez que vous resterez forcément sur votre faim...
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