Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir : osez le féminisme !" border="0" title="LE MONDE DE SOPHIE > Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir : osez le féminisme !" />
Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, dont la rencontre remonte à l'université, ont suivi des chemins intellectuels et personnels très liés
Photo ©STF / AFP
par Sophie Faucillion /
Août 1970, des activistes féministes détrônent le soldat inconnu, une gerbe contestataire gronde : "Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme". Monique Wittig affiche : "Un homme sur deux est une femme". Les femmes adhérent, investissent la rue et militent pour leurs droits... Les premières à influencer le mouvement, à en prendre témoignage caméra vidéo à l’épaule sont Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder.
1982, la gauche passe au pouvoir. Le Ministère de la Culture soutient généreusement les trois militantes, rejointes par Simone de Beauvoir, dans la création du "Centre audiovisuel Simone de Beauvoir". Leur but : faire connaître tous les documents audiovisuels sur les droits et luttes des femmes tout en continuant à agiter les films de leur super 8.1991, les fonds s’épuisent, le centre ferme. Ce n’est qu’en 2004, notamment sous l’impulsion de Nicole Fernandez Ferrer, que l’épicentre audiovisuel rouvre ses portes. Aujourd’hui trois activistes forcenées s’acharnent au travail et arpentent le monde pour éviter l’extinction du volcan. La diversification de leurs actions s’impose : réalisations de films de commande, animations d’ateliers scolaires audiovisuels, projections rencontres dans le milieu carcéral, programmations de films, participations à des festivals et des colloques…
Un nouveau soulèvement s’amorce : le lancement de la collection DVD "Une Caméra à soi", avec à l’appui comme première édition "Sois belle et tais-toi" de Delphine Seyrig. Que peut-on souhaiter d’autre à ce centre et à la mémoire de la femme encore plus inconnue que l’homme inconnu, qu’un souffle de pérennité ?A suivre...