Le gouvernement indien a expliqué souhaite acquérir « dès que possible » ces 36 Rafale « clé en main » en raison d'un « besoin opérationnel crucial » des forces aériennes indiennes, a souligné le premier ministre indien. Les discussions initiales portaient sur 63 appareils, pour un contrat total de 7,2 milliards d'euros.
Outre cette commande « sur étagère » d'appareils fabriqués en France, Paris et New Delhi se sont « engagés » à poursuivre leurs négociations pour la construction d'avions Rafale en Inde. Ces négociations exclusives ont été engagées il y a trois ans pour la livraison de 126 Rafale à New Delhi, dont 108 qui devaient être fabriqués en Inde, dans le cadre d'un transfert de technologie.
Ces derniers mois, les points d'achoppement se sont multipliés et les négociations entre l'Inde et Dassault s'enlisaient. L'avionneur Français avait été présélectionné en fonction de critères techniques, puis retenu pour son prix, en 2012. Or selon le gouvernement indien, les coûts d'assemblage et du cycle de vie de l'appareil ont depuis été revus à la hausse. La facture pour les 126 avions de combat avoisinerait les 24 milliards de dollars.
Projet de construction d'EPR
Dassault n'est pas la seule entreprise française à se réjouir de la visite du premier ministre indien à Paris. Ce dernier a également annoncé avoir signé deux accords avec le spécialiste du nucléaire Areva, dans le cadre du projet de construction de réacteurs nucléaires pressurisés (EPR) dans le pays. MM. Hollande et Modi ont estimé que ce mémorandum d'entente « élargira le champ de [la] coopération industrielle [entre Paris et New Delhi], ainsi que de la conclusion d'un accord sur les études techniques d'avant-projet ».En février 2009, Areva et l'entreprise publique indienne NPCIL avaient établi un protocole d'accord en vue de fournir à l'Inde de deux à six EPR, misant sur les besoins énergétiques colossaux de la huitième puissance mondiale en pleine croissance. En décembre 2010, un accord-cadre pour la construction de deux premiers réacteurs a été signé, un contrat d'une valeur alors estimée à 7 milliards d'euros. Mais depuis, les discussions achoppaient, selon la presse, sur le tarif auquel New Delhi achèterait l'électricité produite.
Source : LeMonde