La flambée de l’obésité au cours du dernier demi-siècle est volontiers associée à l’évolution de l’environnement, de différents stimuli et à leur impact sur l’alimentation et l’activité physique. De nombreuses pistes sont explorées pour tenter d’inverser la tendance, mais leur efficacité reste très discutée et divise les scientifiques. D’où l’intérêt de cette analyse conduite par des chercheurs de la Drexel University School of Public Health et publiée récemment dans Obesity Reviews.
Force de loi
Sur base de 37 études avec des initiatives diverses, les chercheurs arrivent au constat que les mesures nutritionnelles efficaces pour modifier les achats ou la consommation alimentaire comprennent l’interdiction ou la restriction d’aliments malsains (même au travers de réglementations locales ou règles dans les écoles), l’obligation de proposer des aliments sains et le recours à des incitants financiers pour permettre aux plus démunis d’acheter par exemple des fruits et légumes. A l’inverse, à part quelques exceptions, l’obligation de mentionner l’information nutritionnelle n’a que peu d’effet.
Le poids en question
Cette étude ne clôt cependant pas le débat, et il reste encore beaucoup d’incertitudes, notamment sur l’efficacité à long terme sur le poids. Les auteurs reconnaissent que les preuves irréfutables selon lesquelles les modifications environnementales et les politiques sont durablement efficaces pour maintenir un poids sain ou perdre du poids font toujours défaut. Référence : Mayne SL et al. Obesity reviews 2015. DOI: 10.1111/obr.12269Source : Food in action, Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste
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