Instabilité législative et fiscale, l'exemple de la médecine

Publié le 10 avril 2015 par Lheretique

Il est invraisemblable que le gouvernement Valls perpétue les errements du gouvernement Ayrault sous au moins un aspect. Il ne passe pas une semaine sans que ce gouvernement, par la voix d'un de ses ministres ou par celle de son chef, annonce une nouvelle niche, ou une nouvelle obligation fiscale, au contraire, une nouvelle suppression, une nouvelle incitation et cetera.

De ce fait, les familles et les entreprises ne savent plus à quoi s'en tenir. Toutes les conditions sont réunies, à l'heure actuelle pour qu'il y ait une reprise en France : bonne santé de nos partenaires, euro faible, énergie très peu chère et même crédit à des taux historiquement bas. 

Mais avec ses atermoiements incessants, ce gouvernement retarde une possible reprise économique, pourtant absolument nécessaire pour retrouver le chemin de l'emploi. Une fois encore, François Bayrou dans ses programmes de 2007 et 2012 avait vu parfaitement juste en constatant que c'était là le principal mal dont souffrait et souffre encore la France. Et c'est exactement ce que m'on dit deux directeurs financiers de deux très grosses PME avec lesquels j'ai discuté très récemment.

Et quand elle n'est pas occupée à donner le tournis aux entreprises, la gauche sabote l'éducation nationale avec en arrière-plan la même ligne idéologique depuis trente ans, ou alors se montre absolument nulle dans le domaine social.

Partout où il serait possible de faire une réforme de bon sens, elle ne le fait pas.

Prenons l'exemple des médecins : il y a deux options. Soit on a un système de santé de type travailliste, à l'anglaise en version années 70, avec des médecins référents nommés pour tous et des mois d'attente, bien sûr pour consulter le moindre spécialiste, soit, au contraire, on a un système de concurrence libre entre médecins, mais dans ces conditions, on fait sauter une bonne fois pour toutes le numerus clausus qui existe en université de médecine en mettant en place un examen et non un concours.

Avec le système actuel, on combine le pire des deux systèmes. Les prix sont très élevés et en plus il faut attendre longtemps avant d'obtenir le moindre rendez-vous. 

Qu'est-ce que ça coûterait de faire un choix clair, sachant que l'option marxiste conduirait à mon avis à une catastrophe. Pourquoi faire dix années d'études, régler les montants monumentaux des loyers parisiens pour un cabinet et en même temps se limiter à une consultation à 23 euros ?

Les prix baisseraient bien plus sûrement sous l'effet d'une concurrence libre et non faussée, et je répète, dans ces conditions, qu'il faut remplacer le concours par un examen. Nous faisons venir des diplômés étrangers aux compétences incertaines et dans le même temps, nous laissons sur le carreau des candidats certainement de qualité simplement pare que le nombre de candidats décrétés par le gouvernement a été atteint.

Stupide.