Tout le monde se souvient de la bronca des Taxis lors de la publication des propositions du rapport "Attali" en février?
Trois mois plus tard, les mêmes taxis signent avec le sourire un accord qui reprends, presque à la virgule près, les propositions tant contestées.
Que s'est-il passé entre-temps? Des négociations disent les intéressés.
Nous voici devant un fait de société. Dans notre belle France ou rien ne se fait sans négociation, toute proposition est considérée à priori comme une décision et donc contestable car non préalablement négociée. Mais que négocier sans d'abord faire des propositions? Et quoi de plus démocratique que d'énoncer publiquement ces propositions? Pourquoi faudrait-il que seul un cénacle de privilégiés disposent des informations préalables à tout projet politique? Loin des conciliabules entre visiteurs du soir et des écoutes, la République est enfin devenue publique. Les temps changent, et certains ne l'ont pas compris.