L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a rejeté l'idée de
participer aux combats à Yarmouk en Syrie, contrairement à ce qu'avait
déclaré la veille un représentant palestinien ayant rencontré des
responsables du régime de Damas.
L'OLP réaffirme, dans un communiqué publié tard jeudi depuis son
siège à Ramallah, que sa "position n'a jamais varié": "nous refusons de
pousser notre peuple et ses camps dans l'enfer du conflit qui se déroule
en Syrie amie et nous refusons catégoriquement de devenir une des
parties du conflit armé qui a lieu à Yarmouk".
Des milliers de réfugiés palestiniens sont piégés dans ce camp situé
aux portes de Damas depuis l'assaut donné le 1e avril par les
jihadistes du groupe Etat islamique.
Jeudi, Ahmed Majdalani, le chef de la délégation de l'OLP envoyée à
Damas, avait déclaré que les Palestiniens allaient mener une "opération
militaire" en coordination avec l'armée syrienne "pour nettoyer Yarmouk
des terroristes". Cette annonce avait provoqué l'inquiétude du
secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui a dit redouter "un nouveau
crime de guerre".
Dans son communiqué, l'OLP affirme que les Palestiniens refusent
"d'être entraînés dans des actions militaires, quelles que soient leur
nature ou leur couverture". "Nous appelons à utiliser d'autres moyens
pour préserver les vies à Yarmouk et y éviter plus de destructions et de
déplacements forcés", poursuit le texte.
Depuis 2012, le camp de Yarmouk, qui est en réalité un grand
quartier du sud de Damas, est un champ de bataille entre forces du
régime de Bachar el-Assad et rebelles syriens, appuyés chacun par des
groupes palestiniens. Pourtant la direction palestinienne, depuis la
Cisjordanie occupée, maintient régulièrement ses appels à "ne pas
s'ingérer dans les affaires syriennes".
Source : Lorientlejour