J’y étais et toi ? Tout de suite, tu te questionnes et te demandes de quel concert je parle… Celui qu’il ne fallait rater sous aucun prétexte… Au concert de Jungle, pardi !
Rendez-vous pris donc, la semaine dernière à la Cigale, avec l’un des groupes les plus en vogue du moment. Difficile de ne pas avoir entendu parler d’eux. Eux qui sont à l’origine de l’un des plus gros booms musicaux de 2014. Difficile aussi d’être passé à côté de leurs singles ou encore de leurs clips bien léchés. Pourtant leur véritable identité reste un mystère, le groupe souhaitant préserver un certain anonymat. Depuis leur début, Tom McFarland et Josh Lloyd-Watson ont toujours eu l’habitude de se camoufler, que ce soit derrière des pseudos, un crew de danseurs épatants ou une scénographie très étudiée. Comme si Daft Punk avait lancé une mode, ou plutôt un concept. Comme si. D’ailleurs, ils ne cachent pas que le duo de français les a beaucoup inspirés musicalement, mais pas que. Ils citent aussi volontiers les excellents Thom Yorke et Chet Faker.
Mais si on l’affectionne particulièrement, ce duo de british, c’est qu’il a réussi à moderniser la soul pour un résultat ficelé où rien n’est laissé au hasard. Perfectionnistes, T & J le sont clairement. Dès lors que l’on assiste à l’un de leurs lives, on le comprend assez vite. En effet, leurs chorégraphies, à base de claquements de mains, de doigts et de jeux de jambes, d’une apparente simplicité, sont en réalité très millimétrées.
Nous voilà donc ce lundi 30 mars dans la salle de la Cigale, et l’ambiance est à son comble. Josh et Tom sont entourés de leur petite troupe soit un guitariste, un batteur, un percussionniste et deux choristes, et offrent à leur public un concert exceptionnel. Ce duo dans la chair, qui devient septuor quand vient le temps du live, a enchaîné avec naturel et précision ses morceaux qui sont autant de tubes suaves, groovy et enchanteurs.
Entremêlant sessions de danse chaude avec « Time », « The Heat », instants de rêves embrumés avec « Lemonade Lake », « Drops » et jeux de lumières psychédéliques sur fond d’un logo phosphorescent, les jeunes gens de Jungle ont définitivement imposé leur statut de chamanes de la soul anglaise ce soir là.
Seul reproche qu’on pourrait leur faire, c’est qu’on en voulait encore et qu’ils nous ont tous planté là, complétement en manque, sans nous offrir quelques chansons de plus… Mais qu’est ce que c’était bon put…!
Pour ceux qui n’étaient pas la ou qui préfèrent les concerts en plein air pas pollué, il est possible de se rattraper cet été car le groupe tourne dans pas mal de festivals, comme le 28 Juin à Garorock (Marmande), le 3 juillet au festival Beauregard (Herouville St Clair), le 8 juillet au Nice jazz festival (vers le soleil et l’Italie), le 9 juillet à Lives au Pont (c’est pas une ville c’est un pont – du Gard)…
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Cigale, Jungle, live report