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Les Reines de sang – Tseu Hi, La Dame Dragon (T1)

Publié le 10 avril 2015 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique : « Les Reines de sang – Tseu Hi (T1) »

Scénario de Philippe Nihoul, dessin de couleurs de Fabio Mantovani,

Public conseillé : Adultes / grands adolescents

Style : Aventure Samouraï
Paru aux éditions Delcourt, le 1er avril 2015, 56 pages couleur, 14.50 euros

L’Histoire

1848, Beijing. scène de rue. Sous le regard amusé de Xhingzen (une jeune fille bourgeoise oisive), Li Lieng Ying, un misérable mendiant se fait bousculer par le grand eunuque.
Suivant les conseils du haut personnage, le mendiant se rend chez Bi le cinquieme et Liu-la-fine-lame, deux médecins castrateurs attitrés. Mais ces “cueilleurs d’oeufs”, “tueurs de générations”, “assassins d’espoirs” ne travaillent pas pour rien. Incapable de leur donner les 10 taels demandés pour l’opération, Li Lieng Ying s’engage à revenir payer sa dette au centuples, quant il sera devenu “grand eunuque” du palais impérial…
Au grand désespoir de son père, Xhingzen passe son temps à admirer son corps parfait et à vamper tout les hommes de passage. Pour échapper à sa condition de fille (quel désespoir pour son paternel !), elle sera vendue au palais impérial pour grossir la foule des courtisanes…
Tandis que Xhingzen pénètre dans le palais (en pleurs) sous le palanquin de mariage, Li Lieng Ying frappe à la porte, avec ces bijoux de famille dans les mains…

Les Reines de sang – Tseu Hi, La Dame Dragon (T1)
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Ce que j’en pense

Après “Isabelle, la Louve de France”, “Aliénor, la Légende noire” et “Frédégonde, la Sanguinaire”, voici un nouveau cycle exotique des “Reines de Sang”.
Se basant sur des faits historiques, Philippe Nihoul (scénario) et Fabio Mantovani (au dessin), nous embarquent dans la chine du 19e siècle. Même si la période est récente, c’est une ambiance médiévale particulièrement dépaysante pour l’empire du milieu qui connaît ses premiers échanges avec les étrangers (les longs nez).
L’aventure, assez classique, suit la montée au pouvoir (on pourrait presque parler de “prise d’assaut”) d’un couple antinomique. D’un coté, il y a Li Lieng Ying, un misérable qui se fait eunuque pour entrer au palais et survivre. De l’autre, la belle et jeune Xhingzen. Ces deux-là unissent leurs forces pour accéder au pouvoir à force d’intrigues et de manipulations, en bousculant cette société archaïque.
Leurs armes : pas de couilles, mais de l’esprit pour l’un ; son corps pour l’autre. Bouffis d’orgueil, les deux personnages utilisent le Sexe pour arriver à leurs fins.

Au-delà de l’ascension des deux complices et amants (et oui, être eunuque n’enlève pas les désirs), Philippe Nihoul développe une intrigue secondaire sur les rapports chinois/étrangers. Prêtres et commerçants admis puis persécutés, il met en avant des éléments historiques de cette époque troublée, qui a sans doute influencée la montée fulgurante de “Tsu Hi” devenu “Princesse Douarière???” à la fin de ce premier tome.
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L’intérêt de l’album réside surtout dans son ambiance asiatique. Dialogues imagés, reconstitution de l’époque (décors, vêtements, architecture…), le faste “à l’impériale” est parfaitement retranscrit dans la mise-en-image riche et colorée de Fabio Mantovani. Malgré des cases chargées (textes et visuels), la lisibilité est bien présente et l’album se lit avec plaisir.

Enfin, (il n’y a qu’à jeter un oeil su la couverture pour s’en convaincre) l’érotisme (Tsu Hi accède au pouvoir grâce à son cul) est un argument central. Le corps parfait de la demoiselle est exposé sans vulgarité ni pornographie. C’est gentiment érotique, et ça ne froisse pas la pupille.

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