Il existerait au moins deux planètes supplémentaires dans notre système solaire

Publié le 10 avril 2015 par Olivier Leguay

En 1846, Urbain le Verrier découvrait pour la première fois par la seule modélisation mathématique l'existence d'un objet céleste n'ayant fait l'objet d'aucune observation. A partir de l'analyse des anomalies de l'orbite d'Uranus et par application de la théorie de la gravitation newtonienne, il fut ainsi le premier à annoncer la position d'une nouvelle planète, Neptune, qui sera confirmée par l'observation quelques années plus tard.
Depuis lors, les astrophysiciens ont largement utilisé et sophistiqué ces méthodes permettant de déduire la présence de certains corps célestes invisibles à partir de l'observation de leurs congénères. Ce sont aujourd'hui des chercheurs de l'Université Complutense de Madrid et de l'Université de Cambridge qui affirment la présence d'au moins deux planètes supplémentaires situées au confins de notre système solaire, au-delà de Neptune.
Une telle hypothèse permettrait en effet d'expliquer le comportement des ETNOs ou Extrême Trans Neptunian Objects, des corps en orbite autour du soleil au-delà de Neptune. L'observation des caractéristiques des orbites de ces objets n'est semble-t-il pas conforme à la théorie, selon laquelle leur distribution devrait être aléatoire, présenter un demi axe de l'orbite elliptique d'environ 150 unités astronomiques (c'est-à-dire la distance de la Terre au Soleil) et angle de périhélie de 0 ou 180°. Or les observations de plusieurs de ces objets donnent des caractéristiques assez différentes, qui pourraient s'expliquer par la présence de plusieurs, au moins deux, planètes situées au-delà de Neptune.
Les chercheurs sont cependant conscients que cette prédiction heurte les modèles admis de formation du système solaire selon lesquels il ne peut exister de planète en orbite circulaire au-delà de Neptune. Ils reconnaissent également que leur conclusion est basée sur l'observation d'un nombre assez limité d'ETNOs, seulement 13, mais ils sont d'ores et déjà en train d'étudier un échantillon plus important, qui pourrait venir confirmer un résultat révolutionnaire.

Source: http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/77702.htm