GROSSESSE et ALLAITEMENT: Des apports indispensables en omega-3 – Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism

Publié le 09 avril 2015 par Santelog @santelog

Les femmes enceintes et allaitantes ne satisfont pas à l’apport recommandé en oméga-3, essentiels au développement du nourrisson, indique un communiqué de l’Université de l’Alberta et de l’Université de Calgary. L’analyse, publiée dans la revue Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism appelle ainsi à une éducation nutritionnelle sur les bénéfices d’une supplémentation en oméga-3 pendant et au-delà de la grossesse.

Les acides gras polyinsaturés à longue chaîne de type oméga-3 (AGPI-LC oméga-3) comprennent l’acide eicosapentaénoïque (EPA), l’acide docosapentaénoïque (DPA) et l’acide dicosahexaénoïque (DHA). L’apport de ces oméga-3 est nécessaire pendant la grossesse pour le développement du fœtus et du placenta et essentiel au développement du nourrisson, surtout au développement du cerveau. L’American Dietetic Association recommande ainsi que tous les adultes dont les femmes enceintes et allaitantes, consomment au moins 500 mg par jour d’AGPI LC oméga 3. La Commission européenne et l’International Society for the Study of Fatty Acids and Lipids (ISSFAL) recommandent plus précisément que les femmes enceintes et allaitantes consomment au moins 200 mg de DHA par jour. Les apports en DHA proviennent principalement des fruits de mer, du poisson (saumon) et des produits à base d’algues marines.

Cette première analyse sur 600 participantes des données de l’étude APrON, (Alberta Pregnancy Outcomes and Nutrition), une cohorte de naissance comportant plus de 2.000 mères et leurs nourrissons, révèle que ces mères, pendant et après leur grossesse ne consomment pas suffisamment d’oméga-3 pour satisfaire aux recommandations actuelles.

·   Seules 27 % des femmes pendant la grossesse et 25 % des mères, 3 mois après l’accouchement satisfont à la recommandation européenne d’apports en DHA.

·   En revanche, les femmes qui ont pris un supplément contenant du DHA pendant la grossesse ou la période du post-partum sont 10 à 11 fois plus susceptibles de satisfaire aux recommandations.

·   Cependant, 44 % des participantes qui ont pris ces suppléments pendant la grossesse ont cessé de le faire durant l’allaitement soit 3 mois après l’accouchement.

·   Les femmes qui ont suivi la recommandation de consommer une (ou 2) portion(s) par semaine de poisson riche en acides gras oméga 3 ont également satisfait aux recommandations.

La conclusion est donc l’intérêt d’une éducation nutritionnelle sur les bienfaits d’une prise de suppléments d’oméga-3 au-delà de la grossesse. Il s’agit d’aider les mères à satisfaire à des apports d’oméga-3 suffisants pour répondre aux besoins de leur nourrisson.

Source: Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism March, 2015 doi.org/10.1139/apnm-2014-0313 Women who take n-3 long chain polyunsaturated fatty acid supplements during pregnancy and lactation meet the recommended intake (Visuel© daniel rajszczak – Fotolia.com)

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