Dans quelques jours, Almora publie un livre formidable d'introduction au dzogchen, de Judith Allan et Julia Lawless, et traduit par Nathalie Koralnik.
Sommaire
Avant-propos de Chögyal Namkhai Norbu
Remerciements
Chapitre 1: Le dzogchen: la grande perfection
Chapitre 2: Les enseignements du Bouddha
Chapitre 3: Le miroir de l’esprit
Chapitre 4: La pratique de la méditation
Chapitre 5: La valeur d’un maître authentique
Chapitre 6: Le yoga du maître et la transmission
Chapitre 7: Les premiers maîtres dzogchen
Chapitre 8: Lignée de connaissance ultérieure
Chapitre 9: Visions et termas
Chapitre 10: Les rêves et la mort
Chapitre 11: La réalisation et le corps d’arc-en-ciel
Chapitre 12: Le bouddhisme tibétain en Occident
Extrait
"LA NATURE DE BOUDDHA: TELLE QU’ELLE EST
« L’enseignement du dzogchen sert à découvrir notre propre dzogchen. Donc, nous sommes dzogchen. Cela veut dire que nous sommes totalement parfaits, ou en d’autre termes, éveillés ou réalisés dès l’origine.[i] »
Finalement, l’esprit est unifié à la nature spacieuse, lumineuse, tout-englobante de sa propre nature, le dharmakaya, l’essence vide de l’esprit au-delà de toute limite ou concept:
« Sans base, il est originellement pur, lucide, vaste et vide dès l’origine. Aussi, tout ce qui apparaît dégagé de sa propre volition est une qualité de la vaste étendue des phénomènes. Quelque concept ou espoir que l’on conçoive à propos de cette nature spacieuse, l’esprit stable et compatissant du dharmakaya est en réalité là de toute éternité. Sa nature est vide, sans changement ni variation.[ii] »
L’auto-libération
La réalisation complète de cet état au-delà de tout effort se fait par la perfection du processus d’auto-libération, qui se développe à travers trois niveaux en fonction de la capacité de l’individu:
- Le premier niveau de l’auto-libération est comparé à une goutte de rosée qui s’évapore lorsqu’elle est touchée par la chaleur du soleil.
- Le second niveau est illustré par l’image d’un flocon de neige qui fond à la surface de la mer.
- Le dernier niveau est comparé à un serpent qui, en se déroulant, défait instantanément un nœud dans son propre corps, se libérant lui-même spontanément.
À ce stade, toute séparation entre un « sujet » et un « objet » s’est dissoute et tout est dit n’avoir qu’« une seule saveur ». Toutes les visions karmiques ordinaires et les passions sont dites être semblables à un ornement de notre propre état, car elles ne conditionnent pas la personne mais se libèrent instantanément, d’elles-mêmes.
La vraie manifestation du fruit de la pratique du dzogchen consiste à rester dans l’état naturel juste « tel qu’il est » pendant toutes ses activités: au cours de la vie quotidienne, durant le sommeil et ultimement, au-delà de la mort elle-même."
[i] Chögyal Namkhai Norbu, notes de transcription d’enseignement, Merigar, Italie, 1995
[ii] Traduction inédite de Ossian MacLise (Sangye Nyenpa) du Treasure Chest of the Most Precious Expansiveness of Phenomena and so forth, Chapitre 1, p. 3