Le divisionnisme (aussi appelé chromo-luminarisme) est une technique picturale qui consiste à appliquer sur un support de petites taches de couleur pure juxtaposées. Le divisionnisme est caractéristique de la peinture néo-impressionniste définie par la division des couleurs en points individuels qui inter-réagissent optiquement.
En obligeant l’œil et le cerveau du spectateur de combiner les couleurs, les divisionnistes croyaient atteindre le maximum de luminosité scientifiquement possible.
Paul Signac - Portrait de Félix Fénéon
Georges Seurat a fondé ce style aux environs de 1884, se basant sur les théories scientifiques de Michel Eugène Chevreul et de ses travaux sur le contraste simultané des couleurs, d'Ogden Rood et de Charles Blanc et son étoile des couleurs. Paul Signac, qui a écrit D'Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, fut le principal théoricien du divisionnisme. Il s'inspire en effet de la technique du flochetage mise au point par le peintre romantique à la fin de sa vie.
Le divisionnisme est une variante plus technique d'un autre style, le pointillisme, qui se définit spécifiquement par l'utilisation de points de peinture et ne se concentrant pas forcément sur la séparation des couleurs. La différence entre les deux techniques est que les coups de pinceau des divisionnistes sont plus longs et plus fluctuants que ceux des pointillistes comme Seurat ou Signac qui projettent des petits points de couleur sur leur toile.
Alors qu'auparavant les mélanges de couleur s'opéraient sur la palette du peintre, les divisionnistes juxtaposent deux couleurs pures directement sur la toile. Ainsi une petite tache bleue posée à côté d'une petite tache jaune donne l'impression du vert sur la rétine de l'observateur.
D'après Wikipédia