Une femme se retrouve seule dans un pavillon de chasse au fin fond d'une vallée alpine en Autriche, isolée du monde par un mur invisible.
Le film offre une réflexion sur la solitude ; c'est une admirable robinsonnade alpestre. L'intensité qui se dégage des images et de la voix off du personnage principal qui nous raconte son aventure, ses doutes, ses craintes, ses espérances... nous permet d'appréhender l'angoisse intime qui pourrait nous submerger si nous étions nous même livrés à une solitude extrême. Alors que dans un premier temps la femme tente la survie, s'entourant d'animaux familiers recueillis autour du chalet, elle finit par se focaliser rapidement sur le lien fort qui l'unit avec le chien nommé Lynx. Ce lien est comme une trace d'humanité, le dernier rempart qui la relie encore avec sa vie sociale passée. La description de ses relations avec ce chien explique le dénouement final et le désarroi violent qui clôt le film.
Un film intimiste, qui se sert des codes de la science fiction et du film d'aventure pour explorer les tréfonds de l'âme humaine, magnifiés par les paysages alpestres et la musique de Bach.