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Petit traité d'éducation lubrique de Lydie Salvayre

Publié le 12 novembre 2014 par Malaurie @jfbib

Ce petit livre est à la littérature ce que la cuisine indienne est à la gastronomie : un monument de saveurs et de curiosités !ceux qui fréquentent ce blog avec assiduité sauront pourquoi, quant aux autres, je ne peux que les inviter à lire ces billets comme profession de foi) :
Une texture à nulle autre pareille, des épices qui vous transportent par delà les océans vers un continent de douceurs en vous permettant de rencontrer en chemin un archipel de petites îles pimentées.
Il y est certes questions du désir et de sexe, des doux d'ailleurs (le votre et le mien) et des piquants aussi (le sien)... mais pas queue ! Travailler moins et vivre mieux , Eloge de l'oisiveté ,
Chapitre E "les préambules", partie 1 "les préparatifs" / "pour les femmes" section i :
"Quant au travail qui est, de toutes les activités humaines, la plus contraire à la lubricité, il doit impérativement, être supprimé. Nous ne saurions trop insister sur ce point."
N'est ce pas ?
La prochaine fois que je rencontre Lydie Salvayre, je lui demande pourquoi elle n'a pas aussi mentionné cette préconisation dans la partie suivante "pour les hommes" section j. !!!
Toujours dans ce chapitre, et je n'en dirai pas plus afin d'aiguiser et titiller votre désir de vous procurer sans tarder ce petit bijou. En effet, ce serait maladroit, indécent et cela montrerait que je suis un bien piètre amant. Donc, toujours dans ce chapitre 1pré-ambulatoire, une réflexion fort instructive sur les anaphrodisiaques : Lydie Salvayre, avec une très grande délicatesse, fait voisiner les fonctionnaires du Trésor Public avec les laitues et les nénuphars pendant que végétariens et dogmatiques rivalisent avec la fréquentation des tristes...
Foin de laitues et de nénuphars, si vous êtes invités à un dîner végétarien, apportez votre saucisson (entier, bien sûr) et surtout sortez cet ouvrage partout, en société, ce serait trop bête de garder ça rien que pour vous : pédication et futution ne peuvent se pratiquer que dans l'altérité. il n'y a pas de plaisir sans rencontre et sans partage, voire même sans échange...
Il est aussi question d'amour avec un grand "H" et un petit "u". Mais point de recettes pâtissières à respecter à la lettre, trop sucrées ou écoeurantes.
Non !
Chacun met la main à la patte, à sa façon, et pétrit selon les indications données pour une cuisine épicée et personnelle, basée sur du vécu.
Dès la préface, donne le ton :
"Ce traité ne borne pas doctement, il pousse au train, il invite les timides, les maladroits et les "connes" à sortir hurler sous la lune." ... "C'est un traité anastasique : qui arrache le sexe à la Mort pour le rendre au royaume des vivants (qui comprend la mort)." ... "Dans cette ouverture là, tous les corps... se découvrent un appétit, une gourmandise qui les fait accéder à la vie qui est dans le sexe."
Quant à Lydie Salvayre , je ne retiendrai donc que cet extrait (


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