Abus ou nécessité ?
Depuis 2002, le nombre de gardes à vue a augmenté de 67 % . Pourtant, les condamanations n'ont pas connu ce même bond ! Alors certain aurait-il état mis en garde à vue pour rien ?
Et celui-là, tout aussi révoltant, inquiétant ? Lors de la Nuit blanche à Paris, des personnes majeures qui ont bu trois bières. Elles rentrent chez elles en Vélib'. Certes, ce n'est pas ce qu'il y a de plus malin ! Mais pour un délit des plus mineurs, elles se retrouvent menottées, mises en garde à vue pendant plusieurs heures. N'aurait-on pas pu simplement les convier à rentrer à pieds ?
La folle progression des gardes à vue inutiles devient un moyen de pression humiliant pour les citoyens. Tout le monde peut se retrouver en garde à vue pour outrage à agent de la force publique après une simple contestation mal vécue par un policier irritable. Là, c'est une dérive...
J'ai eu l'occasion de rencontrer plusieurs personnes qui ont vécu une garde à vue. Seul un témoin m'a expliqué que sa garde à vue s'est bien passée. UN. Comment peut-on en arriver à un chiffre pareil ! Tous les autres m'ont décrit des conditions déplorables, humuliantes, et pour quoi ? Pour en arriver à être relâché et blanchi dans l'affaire ! Beaucoup en resortent traumatisés. Ca aussi on l'oublie !
Alors est-ce la pression du résultat qui pousse les forces de l'ordre à agir ainsi ? La France est le pays des droits de l'homme, pourquoi ne pas se le rappeler ?
, l'émission de Jacques Pradel diffusée du lundi au vendredi de 13H30 à 15H sur Europe 1, est revenu sur ce phénomène.
La garde à vue, l'année de la réforme ?
Alors que le nombre de gardes à vue explose, Jacques Pradel reçoit deux avocats et un commissaire : Patrick Klugman, avocat au barreau de Paris, Gilsain Di Caro, avocat au barreau de Paris et fondateur de l'association "Présence de l'Avocat" et Marc Baudet, commissaire divisionnaire à l' IGPN.