Le 19 mars 1962, au lendemain des déclarations d'Evian, était proclamé le cessez-le-feu en Algérie, mettant fin à 8 années d'un conflit qui meurtrit fit de nombreuses victimes dans les deux camps.
C'est ainsi que le FLN gagna sur le papier une guerre que la France n'a pas perdu sur le terrain.
Pour de nombreux appelés du contingent, c'est la fin d'un cauchemar et pour leurs familles, un soulagement, l'assurance de voir les leurs rentrer enfin à la maison.
Pour le FLN, c'est une victoire offerte par de Gaulle, imparfaite et inachevée, qu'il voudra parachever sur le terrain au détriment des familles de pieds-noirs et de harkis. Pour ces derniers, c'est le début d'un long calvaire : désarmés et abandonnés par la France, ils vont être pourchassés, torturés et massacrés par milliers.
On peut comprendre que le 19 mars constitue pour de nombreux appelés une date mémorable, on peut comprendre que les Algériens le commémorent, s'agissant de leur victoire.
Pour nous, qui avons vécu la répression du FLN, perdu des parents, des amis, nos biens, nos repères, le 19 mars est synonyme de souffrances et de défaite.
C'est pourquoi, nous sommes farouchement opposés à la commémoration de cette date, et à toutes les initiatives qui tendraient à officialiser le 19 mars comme date de commémoration de la fin de la guerre d'Algérie
Nous ne laisserons personne insulter la mémoire de nos morts.