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Abstention : 1er parti de Toulouse ?

Publié le 25 mars 2014 par Marius

Avec une participation de 52,22% et un vote blanc de 2.40% nous avons très exactement un score de 50% d'expression démocratique ; le premier grand parti local est né ; il s'appelle l'abstention. Inexorablement, scrutin après scrutin le score monte. La désillusion est grande chez l'électeur potentiel ; face à l'ampleur de la crise nos gouvernants ne sont plus en mesure de contrôler le développement de ce parti pris.

A voir la réaction de notre premier ministre nous percevons l'ampleur du malaise. Sans entrain, et avec platitude le voici prêt à justifier l'écart d'un électorat convaincu des bienfaits de la démocratie vers ce premier parti de France. Ca va mal, très mal. Il n'y a plus de cerveaux au Château. Après avoir eu trop d'idées nous sommes passés à l'ère du rien. Nothing ! Même Jean Glavany en parle ouvertement.

Nos pauvres maires socialistes, à commencer par Pierre COHEN, n'ont rien vu venir...apaisés par les infusions à la camomille de Normal 1er et de son attelage.

Combien de Ministres sont passés par Cassoulet land ? Un défilé permanent chez Airbus ; à les écouter l'économie de ce consortium leurs appartient !Mais ça ne suffit pas. Les toulousains ont compris l'enfumage ; parler de ce qui va bien ne peut faire oublier tout ce qui ne va plus. Notre bon maire en subi directement les conséquences. Les conversions au socialisme c'est terminé. L'étiquette est usée la date de péremption est proche. Les quartiers les plus abimés par la crise se taisent et votent avec leurs pieds.

Reste qu'en face on n'est pas bien non plus. On a les aisselles qui sentent la sueur, les pieds qui puent et au niveau des idées on approche la nausée avec des financements improbables de double rocade, de métros sans fin et de caméras sous chaque képis (ou le contraire).

Nous assistons donc à une campagne de l'illusion pour aboutir, après maintes hésitations, à un changement principalement fondé au niveau des derniers électeurs s'exprimant...sur le plaisir de la claque à Flamby.

Imaginez demain la capacité de négociation d'un JL Moudenc auprès du futur argentier de Bercy. Zéro, Nada, le grand vide ; ce sera tellement simple de refuser au nom d'un équilibre budgétaire défaillant. Alors, pour une dette contrainte, adieu veaux, vaches, cochons,métro et caméras. Il ne restera plus que le sang et les larmes ... jusqu'au moment où, par le truchement des promesses non tenues, l'abstentionniste local deviendra, comme en Espagne, un révolutionnaire en puissance.

Mais nous n'en sommes pas là. Pour l'instant l'opium reste agissant ; c'est la magie des périodes électorales, pourvu que cela dure.


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