Le clan suspendu d'Etienne Guéreau

Guéreau clan Antigone Denoël

Le livre :

Ismène vit avec son clan dans les arbres. Elle aime discuter avec sa meilleure amie Antigone, avec les anciens pour connaître l'histoire de la tribu et réfléchir à sa vie suspendue. Mais Hémon, le frère d'Antigone, très sûr de lui et violent, commence à intriguer pour prendre le pouvoir et remettre en cause les enseignements traditionnels de la tribu. Ismène s'inquiète... En bas des arbres, l'ogresse Anne dévore ceux qui sont imprudents...

Autour du livre :

J'ai découvert ce livre grâce à une chronique de Sophie, de mon club des lectrices.

J'ai bien aimé cette version moderne et écolo du mythe d'Antigone.

Je suis passionnée par le mythe d'Antigone, depuis que j'ai lu l'Antigone d' Anouilh au lycée. La force de cette jeune fille frêle qui ose s'opposer à son oncle, à sa famille et défier le destin m'a toujours fascinée. Ici c'est Ismène l'héroïne. A la superficielle Ismène d'Anouilh, se révèle une Ismène forte, courageuse et déterminée chez Guéreau. Antigone est plus soumise dans cette version du mythe.

Antigone d'Anouilh était une des pièces que j'ai choisi d'étudier en maîtrise de lettres.

Je vous conseille d'autres versions du mythe d'Antigone : Anouilh, Sophocle, Bauchau (auteur découvert lors d'un Salon du livre), Chalandon qui sont intéressantes.

Il me reste à découvrir Antigone de Brecht; Cocteau.

Des citations :

(Hémon) : "Il y avait une sorte de constante provocation dans son regard, des éclairs qui laissaient les enfants plus dociles complètement fascinés."

"Alors, levant les bras au-dessus de son front, aussitôt imité par les autres, selon un rythme connu de tous, selon des gestes tant répétés qu'ils en étaient devenus automatiques, chaque membre du Suspend frappa deux fois dans ses mains, de sorte qu'un claquement sonore et écrasé monta loin par-dessus la cime nue. Puis les voix s'entremêlèrent, et les timbres tantôt fluets, tantôt graves se perdirent entre les branches : "Libres! Nous sommes libres!" Tout le clan avait crié à l'unisson."

Marjolaine