Il suffit de comparer les vidéos de McCain sur les 15 derniers mois pour observer que le candidat républicain s'est bien installé en finaliste d'une présidentielle.
Il faut d'abord apparaître Président pour avoir une chance de l'être : c'est le postulat de tous les conseillers en communication dans une équipe présidentielle américaine.
Des candidats ont effectué un travail considérable sur eux-mêmes à l'exemple de Bush senior. D'autres n'y sont jamais parvenus comme Mondale ou Dukakis. Certains n'ont eu qu'à forcer le trait comme Reagan.
La transformation de McCain est frappante. Les candidats marchent d'une autre façon comme s'ils incarnaient la force d'une Nation toujours en mouvement et que rien ne peut arrêter. Le port de tête gagne en droiture. Le regard est porté sur l'horizon. Mais surtout, tout ne tourne qu'autour d'eux. Ils n'acceptent plus la seconde position.
McCain va jouer l'Amérique profonde, celle du jean, du BBQ, de la tape amicale sur l'épaule pour renvoyer Obama à l'Amérique des rivages, celle de l'élite ou pire encore celle d'Hollywood.
La bataille des images est engagée. Elle sera redoutable dans cette campagne où le message est d'abord l'image.