Lorsque Raymonde se livrait avec frénésie à ses achats par correspondance, il s'agissait de lutter contre le désœuvrement. C'est maintenant au tour de Robert d'être gagné par la fièvre acheteuse, et il s'agit pour lui de faire la preuve ostentatoire de son appartenance à la modernité. Véritable foire du " made-in-china ", la maison des Bidochon est envahie par d'étranges objets pratiques qui ne font finalement gagner aucun instant mais font perdre beaucoup d'énergie et de patience à leurs utilisateurs déboussolés. Pour Robert, c'est l'occasion de sortir de son apathie et de s'ouvrir vers le monde extérieur. Pour Raymonde, il s'agira surtout de constater, une fois de plus, l'aveuglement stupide et parfois rageur de son compagnon d'appartement.
Au bout du 20e épisode de la série, Christian Binet semble avoir fait le tour de sa critique de la société de consommation. Il ne tarit pas vraiment de mauvaises idées, mais n'éblouit plus non plus par des inventions neuves. Le progrès a peut-être bien une fin...