Quelle réponse face aux vols illicites de drones ?

Publié le 08 avril 2015 par Dronologue

L’Agence nationale de la recherche (ANR) a lancé un appel d’offres le 18 décembre dernier. Doté d’un financement de 1 million d’euros apporté par le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), il a suscité 24 candidatures. Deux viennent d’être retenues. « Ces projets ont été sélectionnés pour leurs qualités scientifique et technique, mais également pour la crédibilité de la réponse apportée aux différents scénarios de survol de drones », explique le SGDSN.
Neutralisation douce et analyse globale
Baptisé « Boréades », le premier est mené par CS ( Communication & Systèmes), société d’ingénierie spécialisée dans la défense et la sécurité qui s’est regroupée avec deux PME. « Pour avoir un système opérationnel d’ici un an, nous avons choisi de recourir à des technologies sur étagère provenant de sociétés françaises que nous allons intégrer », explique Denis Chaumartin, directeur de département chez CS. HGH, une entreprise spécialiste de l’optronique militaire, fournira le système de détection qui réagit à partir de la chaleur dégagée par les objets. Quant à la neutralisation des drones, elle passera par le brouillage de leur système de radionavigation et notamment leur GPS. Par mesure de sécurité, lorsqu’un drone est privé de moyen de communication ou de localisation, il retourne alors se poser automatiquement à proximité de son télépilote. « Nous avons choisi une neutralisation douce. Il est possible d’abattre un drone, mais cela présente des risques », insiste Denis Chaumartin.
Le second projet, « Angelas », est piloté par l’Onera (Office national d’études et de recherches aérospatiales) dans le cadre d’un consortium réunissant quatre laboratoires et trois industriels. « Nous menons une analyse globale avec l’ambition de répondre à tous les scénarios possibles, qu’il s’agisse de protéger des sites sensibles isolés ou d’intervenir en milieu urbain », explique Franck Lefevre, chef du département optique de l’Onera. Plus ambitieux, ce projet dispose de dix-huit mois pour fournir plusieurs démonstrateurs opérationnels.

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