Nous nous sommes rendus à l'exposition sur Deux points noirs viennent tout de même obscurcir ce descriptif : l'éclairage, tout d'abord. Beaucoup de plans au murs ne sont pas, ou mal, éclairés. C'est très gênant pour prendre le temps de regarder précisément les dessins. Souvent ce sont les spots qui sont simplement mal orientés. Peut-être n'avons-nous pas eu de chances, mais tout de même, il serait bon de régler ce problème.Les dessins de Blois sont parmi les plus intéressants du Maître, avec le pendant de l'aile Louis XII en fond de cour, de la fin du XV Jacques Androuet du Cerceau, au château de Blois, dont nous vous parlions, il y a environ un mois. L'exposition se tient dans 2 ou 3 salles de l'aile Gaston d'Orléans.
L'effort de scénographie est manifeste et agréable. Beacoup de reproductions, à même les murs, en grands formats sont très belles. Le contenu sur l'homme, son parcours et son travail est passionnant. Les panneaux explicatifs sont bien écrits et agréables à lire.
L'utilisation des nouvelles technologies est plutôt heureuse. Des écrans permettent en effet de voir en détail le travail de l'artiste, avec la possibilité de zoomer sur les dessins, c'est très réussi. De plus, des animations expliquent les conception de Du Cerceau en architecture, avec décryptages de plans à l'appui.
Le gros morceau est la restitution, en 3D et en maquette, du château de Florimond Robertet, Bury. Le film est une merveille.
Deuxièmement, aucun dessin original du Maître ne vient égayer cette exposition. Nous nous attendions à trouver au moins un ou deux originaux, sur vélin, qui sont habituellement au British Museum. e siècle aussi, en lieu et place de l'aile Gaston d'Orléans d'aujourd'hui. Nous espérions voir les originaux. La frustration est grande, surtout pour des passionnés de Du Cerceau, comme nous le sommes. Vous verrez tout de même des gravures anciennes, mais elles ne remplacent pas les dessins sur vélin, qui sont beaucoup plus fins. Il ne vous restera plus qu'à acheter la réédition de son recueil,, dont nous vous parlions précédemment également.
Que ces critiques ne vous empêchent pas d'aller voir cette exposition que nous conseillons. Elle sera pour beaucoup l'occasion de découvrir le grand art de Jacques Androuet du Cerceau, et l'importance de ces recueils au XVI e siècle. Vous découvrirez aussi la place qu'il tenait auprès de Catherine de Médicis, malgré son statut de protestant.
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Plus d'infos : chateaudeblois.fr