"Dans le Mexique du début du siècle, en pleine tempête révolutionnaire, Tita, éperdument éprise de Pedro, brave les interdits pour vivre une impossible passion.
A cette intrigue empruntée à la littérature sentimentale, Laura Esquivel mêle des recettes de cuisine. Car Tita possède d'étranges talents culinaires : ses cailles aux pétales de roses ont un effet aphrodisiaque, ses gâteaux un pouvoir destructeur. L'amour de la vie est exalté dans ces pages d'un style joyeux et tendre, dont le réalisme magique renvoie aux grandes oeuvres de la littérature latino-américaine."
Titre original : "Como agua para chocolate"
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Eduardo Jiménez et Jacques Rémy-Zéphir
Surprenante préparation que nous a concoctée l'auteur : un roman surprenant aux saveurs tantôt sucrées, tantôt salées, tant par la narration que par le fond de l'histoire.
L'époque où se déroule l'histoire à son importance du fait de certaines traditions familiales mexicaines qui se sont perpétuées pendant des siècles. La fille cadette a une destinée tracée peu réjouissante : s'occuper de sa mère jusqu'à la mort de celle-ci (je m'abstiens à contre-coeur pour ne pas choquer de faire de l'humour noir ).
Voici donc l'avenir de Tita, qui ô comble du malheur, tombe amoureuse de Pédro... qui épousera la soeur de Tita, Rosaura, pour rester proche de sa bien-aimée, car cet amour est réciproque.
Surveillée avec une vigilance autoritaire, Tita est contrainte de rester en cuisine et de préparer les repas familiaux. Le cuisine et elle vont avoir une relation particulière, fusionnelle, à la fois confidente au travers de la préparation de ses plats dans lesquels Tita y met son âme et ses sentiments. Sa vie brimée est compensée par le seul moyen que Tita a trouvé pour contrarier cela : la nourriture et ses talents pour exister.
Le thème du roman n'a rien de bien extradordinaire. : une histoire d'amour contrariée par une mère autoritaire et des traditions ancestrales.
Ce qui fait l'originalité de l'oeuvre est la manière dont il est construit. Il comprend 12 chapitres soit les 12 mois de l'année et une recette pour chaque mois (dont je me garderais bien d'ailleurs de tester : trop compliquées pour moi). On y hume les odeurs... saison après saison, odeurs qui varient selon l'évolution de la vie de Tita.
Le contexte historique est également très intéressant, bien que je connaisse peu cette période. Voilà de quoi m'égarer un peu plus en fouinant dans mes bouquins d'histoires et le net pour en savoir un peu plus...
Pour conclure, c'est un roman agréable à lire, que j'ai aimé parcourir mais qui ne fera pas parti de mes coups de coeur de l'année.