Moins spectaculaire, miné par le dopage, affaibli par l'absence de spectacle, le tour de France 2009 marque la fin d'une époque. La course reine du cyclisme montre aujourd'hui ses limites dans un univers où la tricherie domine le sport. Entre le retour controversé d'Amstrong, le volte-face de l'affaire Boonen et l'absence de Valverde : le vélo démontre qu'il n'a toujours pas réglé le problème du dopage.
" J'ai décidé de participer au Tour de France 2009 ". Cette phrase, lancée par Lance Amstrong à l'annonce officielle du tracé 2009, était attendue par le monde du vélo depuis quatre ans. Depuis la fausse retraite sportive du texan, la grande boucle était moins passionnante, dénuée de véritable leader. Trois semaines d'épreuve où quelques coureurs français faisaient bonne figure et ou une poignée de cyclistes étrangers se faisaient prendre avec un taux d'hémoglobine au dessus de la moyenne. Les années se suivent et se ressemblent...
Entre l' affaire Puerto, les aveux de l'ex-meilleur grimpeur Bernard Kohl ou encore le contrôle positif de Ricardo Ricco trop facile en montagne, les éditions du Tour de France laissent un goût d'inachevé. Lassés par ces histoires de dopage, les téléspectateurs français semblent avoir délaissés leurs écrans pour pouvoir profiter du soleil de juillet. Au contraire, paradoxalement, des spectateurs qui sont encore nombreux à encourager le peloton et à recevoir les célèbres cadeaux venus de la caravane. En témoigne, la foule amassée au Verbier pour l'arrivée de la 15 ème étape du Tour 2009 dans les Alpes.
Et pourtant, le spectacle n'est pas si évident qu'il n'y parait. L'équipe Astana, avec Amstrong et Contador dans ses rangs, fait figure de grand favori. Possédant les meilleurs coureurs dans leurs rangs, l'équipe kazakhe fait peur. Les Pyrénées, d'habitude lieu de bagarre acharnée, n'ont été qu'un simple passage pour les favoris. Personne n'a osé ou n'a pu attaquer les Astana. Trop fort, trop impressionnant, l'équipe du directeur sportif Johan Bruyneel assomme le tour et prive les fans de vélo de spectacle.
Entre ennui et déception, l'édition 2009 déçoit. Les futurs contrôles positifs mettront sûrement du piment dans ce Tour promis à Alberto Contador. L'affaire des oreillettes, la majorité des directeurs sportifs sont pour, alors qu'une minorité est contre, a allumé quelques mèches qui animent l'après-Tour. Pour le spectacle, on peut toujours attendre les Alpes.