Présentation de l’éditeur
Je m’appelle Raphaël, j’ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d’euros de bijoux. Ç’aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c’est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où il pourra reprendre des forces. Je m’appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit…
Mon avis
Quelle lecture ! Il est très difficile de sortir indemne de ce thriller ! Dès le prologue, Karine Giebel nous plonge dans une histoire très sombre, glauque parfois à la limite du soutenable. La cruauté humaine est à son paroxysme. Sans aucun instant de répit, l’auteure nous entraîne dans l’histoire de Raphaël, William, Sandra et Jessica. Les deux premiers avec leurs acolytes se cachent dans la maison de Sandra, vétérinaire d’un petit village, après le casse d’une bijouterie qui a mal tourné. Quant à Jessica, c’est une adolescente qui devient
la proie d’un monstre…
Le purgatoire des innocents est un livre addictif mais repoussant à la fois tant il est violent, Karine Giebel s’autorisant à écrire des horreurs insupportables. Cependant, la narration et le récit si bien construit happent le lecteur et l’entraînent dans les abymes de ce thriller percutant. Une des forces de ce livre est la place faite à la psychologie des personnages : la plupart sont terriblement humains (je dis bien « la plupart » !) même s’ils n’ont pas tous une vie exemplaire. Enfin, les derniers pages sont aussi sombres que les précédentes et, une fois le livre fermé, une seule chose vient en tête : prendre un bon bol d’air frais !
A lire ! (même s’il peut heurter la sensibilité de certaines personnes).