Il est une idéologie dangereuse, et détestable parce qu'au lieu de favoriser une solution elle pénalise la solution la plus employée, et par les gens modestes. Je vous parle de l'idéologie anti-voitures, qu'on voit fleurir dans les grandes villes.
Aujourd'hui nous devons favoriser les transports les moins polluant. Ca veut dire développer les transports en commun, surtout électriques comme le train. Favoriser les déplacements à vélo, et bien d'autres solutions. Vous noterez que j'ai parlé de favoriser les bonnes solutions. Or, on voit beaucoup de collectivités chercher à pénaliser les automobilistes par principe. Et sans que ça favorise forcément les autres moyens de transport.
Les exemples sont nombreux : Ca se traduit par le réaménagement de grands boulevards en supprimant les voies de circulation des voitures pour faire des trottoirs larges de presque 10 mètres. Eh oui, ça existe. Demandez à Delanoë ! Ou alors placer des aménagements urbains conçus pour supprimer des places de stationnement. A Paris, cette logique est clairement clientéliste et électoraliste : Les Parisiens sont nombreux à ne pas avoir de voiture, alors que les banlieusards sont nombreux à avoir besoin de traverser Paris en voiture parce que les transports en commun sont moins bons chez eux. On favorise donc les bobos, base de l'électorat delanoiste, en sanctionnant les banlieusards plus pauvres.
La preuve qu'on a cherché à gêner les automobilistes plutôt que de favoriser les transports verts, c'est que dès le début de son premier mandat la municipalité a créé des couloirs de bus, tellement larges que les taxis cherchent à y doubler les bus, dans tous les axes importants. On a ainsi créé des kilomètres de bouchons... et la pollution associée. Mais ce n'est que maintenant qu'ils ont décidé d'aménager les quais de la Seine pour y faire de la place aux vélos. Moi qui suis cycliste et qui fais entre 20 et 25 km à vélo dans Paris, je sais bien que les quais sont ce qu'il y a de plus adapté aux vélos. Parce qu'ils sont agréables et présentent un paysage plaisant, mais surtout parce que le long de la Seine, il n'y a pas de pente ! Si la priorité avait été de favoriser le vélo, on aurait commencé par ça. Mais on a choisi de sanctionner les automobilistes.
Dans mon département, cette idéologie anti-voitures se traduit par une situation inouïe. Dans deux ans le tramway arrivera à Bezons. Direct de La Défense à Bezons. C'est très bien ! Le problème, c'est pour aller au tramway. La région, chef d'orchestre, et la commune ont refusé de construire le moindre parking à ce terminus important. On est sensés aller au tramway en bus. Mais la route est déjà engorgée, et les bus sont horriblement lents ! Bezons est un point de passage très important, et un pont de franchissement de la Seine. Alors que le tramway arrivera en 2012, la solution est, tenez-vous bien, d'élargir à 24 mètres une route qui coupe déjà de part en part de nombreuses villes. Non seulement on va casser ces villes, mais en plus cette "solution" n'arrivera pas avant 10 ans. D'ici là, comment font les usagers ?
Pour faire court, je suis tout à fait favorable au développement des transports en commun, à celui des véhicules hybrides et électriques, au vélo. Mais pénaliser un mode de transport parce qu'il a été trop favorisé auparavant, c'est juste absurde.