Troisième et dernière rencontre de travail des manuscrits ce vendredi 19 décembre au lycée de l'Arc avec le jury adulte et les lycéens.
Le choix des lecteurs s'affirme, les remarques, l'analyse, les pistes que l'auteur aurait pu prendre, les incohérences, les longueurs. À travers les commentaires, les prises de position, les choix de lecture, les attentes de chacun se révèlent. Autant de lecteurs que de participants.
L'intérêt de ces rencontres, c'est de faire ressortir, malgré les divergences de points de vue ou les façons de s'exprimer, les points forts et les faiblesses du manuscrit. Chacun, depuis son prisme de lecteur, apporte un éclairage différent sur le texte, permettant à chacun d'élargir sa lecture, d'agrandir son appréhension, son approche du roman et ce qu'il peut en tirer. C'est l'intérêt d'une rencontre basée sur le partage plutôt que le rapport d'ego...
Aujourd'hui, nous avons eu pour témoin une professeure espagnole qui enseigne le français à Barcelone. Ce fut l'occasion de lui demander la place de la littérature dans l'enseignement du français et de l'espagnol à l'école ainsi que celle de la littérature française en Espagne. Il semblerait que les cours sont d'abord basés sur l'enseignement de la langue où la littérature a peu de place. Si des auteurs français ou étrangers sont abordés, c'est plus sous la forme d'extraits que dans la totalité des œuvres.
Si les auteurs français ne sont pas très en vue en Espagne, la mondialisation est aussi présente, les tendances sont les mêmes que chez nous, la vague japonaise, de l'Europe du Nord, américaine... ont frappé les plages du goût de lecture de nos voisins ibériques. Chacun a pu profiter de ce témoignage, apportant une nouvelle dimension à cette session.
Yves Bichet nous a fait le plaisir d'être présent. Sa vision éclairée d'auteur a, elle aussi, enrichi ce moment.
Prochain rendez-vous en janvier pour le moment crucial : le rappel des trois rencontres, un dernier avis pour ou contre, qui veut défendre qui et pourquoi ? Puis... le vote !
Merci à la presse d'avoir envoyé ses correspondants pour témoigner de notre travail.