Méchants pas si méchants
Nous avions laissé nos super-humains favoris face au Syndicat du Crime. Tout droit sortis de la Terre-3, Ultraman et ses potes viennent semer le chaos sur notre chère planète.
Et si face à la Justice League & Cie ils ne devraient avoir aucune chance, apparemment il n'en est rien.
Ce sixième tome nous propulse dans un futur proche. Le Syndicat du Crime appelle chaque super/méta-humains à se rallier, ou plutôt se prosterner, aux nouveaux dirigeants. Ces derniers clament haut et fort que la Justice League n'est plus et souhaitent régner sur le monde.
Si la plupart des vilains suivent le mouvement face à de nouveaux dirigeants ne crachant pas sur les méthodes sanglantes, certains, possédant de plus grandes convictions, partent en croisade contre le mal.
Utilisant l'adage " les ennemis de mes ennemis sont mes amis ", nous nous retrouvons donc avec un récit méchants contre méchants.
Ici, exit les super-slips place à ceux qui sont trop souvent restés dans l'ombre. Le premier rôle est donc attribué à Lex Luthor, épaulé par Bizarro (clone raté de Superman), peu à peu rejoins par les plus grands némésis existants.
Affirmant son statut de série popcornesque, Justice League continue sur sa lancée. Avec une narration soutenue, des planches divines et autres qualités toujours au rendez-vous depuis le lancement font apparaître un plaisir qui n'est désormais plus coupable.
Le récit se permet en plus de ne pas être creux, ni de céder à la facilité. Le background du Syndicat du Crime est étoffé et suffisamment travaillé pour intriguer et séduire.
A deux doigts du coup de cœur, et sans savoir vraiment pourquoi il n'y est pas, ce dernier volume est très certainement ce qui se fait de mieux dans l'univers partagé des News 52. Notons tout de même qu'il est préférable d'avoir lu L'Autre Terre, pour se familiariser avec le background du Syndicat du Crime.