Ces derniers jours, les réseaux sociaux marocains sont agités autour du cas de Mina Bouchkioua, une prof de philosophie "limogée" après avoir publié sur son profil Facebook des images jugées indécentes par la direction du lycée. Tout d'abord, cette prof n'a pas été limogée mais juste rétrogradée au primaire, dans lequel elle est titulaire. C'est la seule bonne nouvelle dans ce cas car la punition est tout de même là. Je crois que le débat est légèrement erroné et dépasse le cadre de Facebook. Ce dernier étant un espace public depuis longtemps, et ce depuis cette première jurisprudence quand les premiers licenciements de professeurs et autres employés ont commencé aux Etats Unis à cause de ce qu'ils ont publié.
Après avoir salué le courage de cette professeur pour avoir rendu cette information publique, ce qu'il faut se demander dans le cas marocain, c'est: qu'est ce qu'elle a publié de si grave pour qu'elle soit punie? Un verre de vin, une cigarette ou encore une photo en maillot de bain ! Ridicule. Les gardiens de la morale ont-ils encore frappé ? Voyons, on tombe dans le ridicule le plus extrême. A moins qu'il y ait d'autres choses pédagogiques graves qu'on lui reproche, on toucherait là à la plus basique des libertés individuelles, pratiquée, je le redis, dans la plus "stricte" des intimités. Ceci dit, si elle s'avère qu'elle ait commis des infractions graves à ses devoirs pédagogiques, elle mériterait non seulement une rétrogradation mais une éviction pure et simple.