Rien à voir avec la Coupe du Monde de football, mais avec sa voisine du Nord. La tension entre les deux pays est à son maximum. Alors que Pyongyang torpille des sous-marins, Séoul a trouvé son arme de distraction massive : la musique niaise.
Petite leçon de guerre entre amis : être le plus rusé ! Une idée qu'a bien retenue le gouvernement de la Corée du Sud. Face aux attaques de l'État du Nord, le Sud s'est lancé dans une véritable guerre psychologique. Usage d'Anthrax, envoi de call-girls espionnes ? Non, des girls bands et leur pop musique insupportable et mièvre. Elles s'appellent " Les Wonder Girls ", " Girl's Generation " ou " 4 minutes " et leurs chansons glamour sont diffusées en masse à la frontière entre les deux pays.
Petit rappel des faits : Depuis 1953, La Corée est divisée en deux pays. Le Nord est un État communiste tenu par le dictateur paranoïaque Kim Jong-Il. Le Sud, lui, s'est ouvert à la mondialisation. Mais le Nord est un chouilla agressif. Entre sa course à l'arme nucléaire et les bateaux qu'il torpille dans l'océan, il commence à devenir gênant. Pour autant, difficile de faire la guerre. Le Sud contre-attaque donc en installant des murs de hauts-parleurs le long des onze poste-frontières. Dotés d'une puissance de 500 watts, ils diffusent les chansons dans un rayon de douze kilomètres. Le but ? Monter la population contre le régime et inciter les soldats à déserter pour le Sud. Communisme contre Mondialisation. Dans un pays ravagé par la famine, pas sûr que les coréens du nord apprécient d'entendre les plaintes sentimentales de ces sirènes, quand leur seul souci est de subvenir à leurs besoins.