Qu'une chanteuse allemande se retrouve devant les tribunaux, soit. Qu'elle soit accusée d'avoir sciemment transmis le sida à ses partenaires, là l'affaire se corse. Mais quand on apprend que ces genres de plaintes pour contamination ne cessent de se multiplier dans le monde, on se dit qu'il faut y regarder de plus près...
C'est l'affaire qui tient le devant de la scène médiatique allemande. Nous avons eu Liliane Bettencourt, ils ont Nadja Benaissa. La chanteuse du groupe " No Angels " est accusée d'avoir transmis le sida à ses compagnons. La star de 28 ans plaide coupable et reconnaît ne pas avoir informé les trois hommes qu'elle a fréquenté de sa maladie. Lorsqu'il a découvert qu'il était séropositif, un de ses anciens amants a décidé d'intenter une action en justice.
Pourtant, ce n'est pas la première fois qu'une telle affaire est jugée par les tribunaux. Souvenez-vous en 2005 en France, un homme de 30 ans avait déjà été condamné à six ans ferme pour contamination intentionnelle. Un cas qui n'est malheureusement pas isolé. Lors de la dernière conférence internationale sur le Sida, les dirigeants ont tiré la sonnette d'alarme. Selon l'organisation, ce genre de plainte ne cesse de se multiplier. D'après le site " L'info.re ", on compterait 14 personnes en Métropole qui auraient déjà été jugées coupables pour " administration de substances nuisibles entraînant une infirmité à vie " (article 222-15 du code pénal). Toutefois, le groupe " Aides " précise que la pénalisation n'est pas une solution : " Nombreux sont les malades qui se réfugient derrière le déni. Le procès n'est pas une solution, il faut avant tout agir en amont. Le seul vrai coupable, c'est le virus. " Nadja Benaissa, elle, risque jusqu'à dix ans de prison.
> Voir " Bientôt la liberté de voyager aux Etats-Unis pour les séropositifs "