Valeurs chrétiennes versus vérité personnelle...

Publié le 24 mai 2008 par Elena
La vérité, peinture de Jules Joseph Lefebvre (Musée d'Orsay)

Qu'elles ont bonne presse, les valeurs chrétiennes ! Charité, don de soi, altruisme...

Mais, il y a un mais... !

Mais, ces valeurs font appel à un comportement, une attitude préconisée et jugée positivement, certainement pour acheter son paradis, pour les pratiquants, et pour asseoir leur pouvoir pour les leaders chrétiens. Et ces valeurs, lorsqu'une personne me les expose parce qu'elle y croit, me heurtent.

Pourquoi, de quelle façon ?

C'est une valeur importante qui me guide qui se trouve confrontée à ces valeurs véhiculées par le christianisme : la quête de la vérité, de ma vérité, de ma légende personnelle comme dirait Paolo Coelho. Pour moi, il y a conflit intérieur entre le devoir d'application des valeurs chrétienne et cette valeur qui m'est si chère.

Le travai que je mène sur moi m'a appris à m'écouter sans me juger, si possible. M'écouter sincèrement, profondément, honnêtement, intensément... pour  me connaitre (cf. Socrate), (cf. Ramana Maharshi), connaitre mon ombre (cf. Jung) pour enfin faire le tour (un jour ?) de moi-même et  connecter qui je suis (cf. Ramana Maharshi). Hors, les valeurs prescrites par la religion chrétienne, en tous les cas telle que je le ressens, n'étant pas une spécialiste, vont totalement à l'encontre du chemin qui est le mien. La vérité de l'intention (cf. Bouddha) n'est absolument pas prise en compte, seul le comportement est valorisé. Comment alors croire en l'authenticité des actes ? Oui, le monde pourait sembler plus en paix, mais le serait-il vraiment abritant tant d'émotions et de pulsions refoulées car non reconnues, non accueillies et non autorisées à être ressenties (ce qui diminuerait sensiblement, à mon avis, les passages à l'acte !) sans jugement d'aucune sorte ?

Je crois donc à la vérité de chacun, même si les bien-pensant la jugerait comme appartenant au mal. Moi, je dis que tout ce qui est reconnu, bien et mal en soi, rend compet, entier et capable d'agir dans le bien, selon des valeurs universelles, donc aussi véhiculées par le christianisme, mais vécues et agies de façon pleinement consciente, volontaire et finalement heureuse car non contraintes et obligées !