Devinez quoi chers amis...??
La vie est bien faite quand même, reconnaissons-le !
Après l'Allemagne, qui a saupoudré les rêves de toute mon adolescence et a semé tôt en moi cet amour vertigineux de la langue de Goethe et de Rilke, voici que les vents favorables me poussent vers les contrées d'origine de la poésie, vers les bardes enchanteurs gravisseurs de collines verdoyantes...
vers, les terres austères d'Oscar Wilde, W.B. Yeats, James Joyce et Samuel Beckett... vers les tourbes gorgées de pluie, les moutons broutant la bruyère mauve, les rudes falaises balayées de vent américain, vers la grande famine et les yeux clairs, vers les catholiques et les rugbymen, vers les lacs noyés de ciel et les petites maisons rangées comme des enfants...
vers l'Irlande, ce pays fier, joyeux, et patriote, aux couleurs d'herbe fluorescente et de mer d'argent, résonnant de rires, de danses et des chants moussus de bière brune.
Oui, me voilà tout juste installée au coeur palpitant de la poésie celte.
J'espère qu'elle nourrira, avant longtemps, mes vers et inspirera de nouvelles lignes de faille, que nous partagerons ensemble.
"Mais tu sais, je suis pauvre, et mes rêves sont mes seuls biens,
Sous tes pas, j'ai déroulé mes rêves
Marche doucement, parce que tu marches sur mes rêves."
William Butler Yeats.