Ca fait un petit moment que je suis le projet de NACH, notamment grâce au Fair qui m'avait proposé d'être le relais de son actualité pendant une année, dans le cadre de l'opération de partenariat mise en place chaque année par cette structure de découverte et d'accompagnement d'artistes.
Aujourd'hui NACH sort son premier album : on y découvre une pop catchy haute en couleurs qui donne envie de fredonner les couplets (et les refrains) de ces 12 titres sous la douche et qui ne se contente pas de faire onduler joyeusement, non. Ce premier album de NACH raconte la femme telle qu'elle est, multiple et changeante, pleine d'assurance et complexée, envieuse et amoureuse, heureuse et mélancolique...
Une femme aux nombreuses facettes qui n'est pas une mais plusieurs -ce qui sème d'ailleurs le trouble dans l'esprit de tous les ambitieux qui ont tenté un jour de percer le mystère de la féminité.
NACH est une femme d'aujourd'hui qui assume sa célèbre ascendance et porte haut les couleurs de son illustre famille. Car NACH, ce n'est sans doute un secret pour personne, c'est Anna Chedid, fille de (Louis Chedid) et soeur de (-M- et Sélim) (pour ce qui est de la musique).
A mille lieues des "enfants de" qui vivent mal d'être taxés de népotisme à chaque fois qu'ils tentent de se lancer dans une quelconque entreprise, NACH depuis toujours parle sans complexe de sa famille lorsqu'elle évoque son projet et n'a jamais évoqué de souffrance liée à son environnement familial. Au contraire, chez les Chedid, on a le culte du clan.
Pour tout te dire, je trouve ça vraiment beau. Parce que les valeurs que défendent ces artistes dans leur travail semblent faire partie de ce qu'ils sont fondamentalement et que leur transposition sur scène semble s'inscrire très naturellement dans le prolongement de leur vie.
Les Chedid chantent leur vie comme elle est, leurs émotions comme elles sont et à chaque fois que l'un d'eux se manifeste sur scène, il est difficile de ne pas être touché par une rafale de sincérité qui émeut profondément, dès les premiers instants. Difficile de rester insensible à l'énergie positive qui émane de la prestation.
NACH est ainsi : Voix puissante, gestuelle ondulante, féminité assumée et couleurs franches, sur scène comme sur son album, NACH est rayonnante.
De sa voix tour à tour charnelle, lascive ou tourmentée, elle impose une pop féminine délestée des clichés habituels, des minauderies superflues qui encombrent souvent le propos pour proposer un projet honnête, sophistiqué et ambitieux, peaufiné sur tous les tableaux : graphisme, mélodies et textes.
Ce premier opus offre une délicate peinture du quotidien dont la palette de couleurs fait cohabiter le blanc (des jours avec), le gris (des jours sans) et le rouge (de la passion), éclatant trio qui est comme un écho à notre chaos intime.
Sublime.
Mon top 3 du premier album de NACH :1- "Oh oui je t'aime", parfaite déclaration d'amour-haine à la capitale. (J'entretiens le même genre de relation passionnelle avec Paris, ce texte est comme un écho à la crise qui survient à peu près tous les 3 mois dans ma vie).
2- "Juste là", sorte de carpe diem réinventé, galvanisant au possible. LA chanson anti-blues.
3 - "Chante encore" mélancolique mais porteuse d'espoir, de lumière, de bonnes ondes, un résumé du condensé d'émotions qu'offre cet album qui, s'il invite à s'aventurer dans les nappes de gris finit toujours par irradier d'une lumière bienfaisante; une sorte d'ode à la résilience.
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