Comment sélectionnez-vous les lieux de projection?
Matylda: Pour le moment nous ne sélectionnons pas, nous proposons nos programmes à différents types d'espaces. En fonction de leur accord, de leur nature et de leur actualité, nous aimons aussi adapter nos idées. Par exemple, la galerie See Studio a accueilli notre première projection alors qu'elle présentait l'exposition personnelle de Jean-Baptiste Lenglet, jeune artiste dont nous avions déjà l'envie de présenter l'un des films. Ainsi, nous avons pu proposer un programme en dialogue avec son exposition. Concevoir un événement culturel pertinent, en somme.
Envisagez-vous un jour d'organiser une soirée Atomic Pictures dans une grande institution culturelle?
Antoine: Ce serait génial, oui, de faire voyager Atomic Pictures d'une galerie, à une salle de concert, en passant par une institution. L'itinérance de notre projet doit être à l'image de cette répartition atomique de l'image sur Internet aujourd'hui.
Où et quand se déroule la prochaine?
Matylda: Nous allons prochainement lancer deux invitations à notre public, la prochaine sera le 6 février au Shakirail, un espace de création doté d'une salle de projection magique dans le Nord de Paris. Nous avons également une date en avril à l'Espace B.
Si on rate cet évènement (ce qui serait bien dommage), peut-on voir ces vidéos en ligne?
Antoine: Absolument. Et c'est là tout l'enjeu de notre projet. D'un côté, nous apportons une visibilité tangible lors de la projection, et puis nous mettons en ligne les films sélectionnés sur une durée de trois semaines. Cela prolonge la réflexion autour de la diffusion du film d'artistes.
Matylda: Des chaînes spécialisées dans ce format de film commencent à se développer petit à petit sur Internet, Vdrome en est déjà un exemple abouti. Notre site permet alors d'enregistrer nos idées, les partager, et peut-être à long terme, devenir une plateforme d'échanges destinés aux acteurs de la création, tous secteur confondu.
Antoine: Du 13 janvier au 3 février, notre second programme sera visible sur atomicpictures.fr. Celui-ci questionne la notion de saturation visuelle avec des films réalisés sans caméra et uniquement à partir de logiciels de post-production.