Marilyn

Publié le 15 janvier 2015 par Marcel & Simone @MarceletSimone

Ah ! Marilyn ! Logiquement, puisqu'elle était actrice, ses films devraient rester la seule fenêtre ouverte sur sa légende.

A la limite concédons-lui quelques affiches devenues posters avec l'air du temps, quelques détours en couleurs sixties pour adorateurs d'Andy Warhol, quelques cartes postales pour touristes du septième art, ou quelques séries de timbres poste pour maniaques des dates anniversaires.

Après, qu'il y ait des collectionneurs de calendrier pour cabine de chauffeur routier, des jeunes écrivains qui cherchent l'inspiration dans la vie et l'œuvre d'Arthur Miller, des travestis qui se rêvent le cul à l'air parce que leur robe blanche se soulève quand ils passent sur une bouche d'aération, moi, je dis, faut que tout le monde s'amuse !

Mais dans ce cas qu'est-ce qui fait qu'on se déplace encore pour une simple expo photo qui lui est consacrée, à Marilyn ?

Ce n'est pas un évènement, ça n'a pas lieu dans un palace (cela dit l'endroit est charmant mais si vous avez un enfant et un poisson rouge à charge vous devrez vous séparer de l'un des deux pour y vivre... et sans vouloir vous influencer le poisson rouge prend moins de place), il n'y a pas cinquante mille clichés à admirer, ce ne sont pas des photos exhumées récemment depuis le grenier du petit fils de la bonne de Joe DiMaggio, et ce n'est même pas une exposition exclusive puisque Norman Jeane Baker (née Norman Jeane Mortenson) partage les murs avec les Rolling Stones et Steve McQueen (ce qui n'est d'ailleurs absolument pas gênant... au contraire. Et comme je viens de taquiner quelque peu l'endroit sur sa surface, je rééquilibre la critique en remerciant la galeriste Julia Gragnon pour sa générosité puisqu'elle expose avant tout ses passions, et ce gratuitement en plus !).

Alors ?

Alors rien. Il n'y a rien à comprendre. C'est tout simplement magique.

Marilyn est magique !

Oh bien sûr ! Les photographes ne sont pas n'importe qui : Bert Stern, George Barris, Milton Greene, Philippe Halsman, entre autre, autant dire des artistes.

Mais le modèle est à elle seule un vrai tour de passe-passe. Vous la mettez devant un objectif et hop ! Elle subjugue (mot qu'on dirait spécialement inventé pour elle d'ailleurs).