Détestable société où le pilori médiatique, sans vergogne, se lâche pour salir, lyncher, se payer la tête d'un politique. Je ne connais que très peu l'affaire qui a déclenché le suicide du Sénateur Jean Germain qui semble devenir une sorte de mise à mort politique avec un procureur pointilleusement à droite et une majorité nouvelle de la ville de Tours réclamant une somme exhorbitante, démesurée en guise de dommages et intérêts pour un homme qui avait tout donné pour sa ville... On est habitué dans ce pays aux lynchages, aux facilités de certains de lancer l'opprobre sur le personnel politique qui hormis quelques retentissantes affaires est d'une parfaite probité. J'en veux pour exemple ceux qui derrière le facile anonymat du clavier numérique s'en donnent à cœur joie pour remplir leur mission qu'ils s'attribuent salvatrice, pour salir, pour blesser, pour injurier, pour dénigrer des élus et avec la seule raison que ces derniers expriment sans dissimulation leur opinion, font la relation de leur action, s'enorgueillissent de cette tâche ingrate ou tout simplement s'expriment pour enrichir le naturel débat qu'il sied de tenir dans une démocratie. J'en connais et ils ne méritent que le mépris pour leur abjection. Cette salissure est au cœur de notre société mais comment ne peut-il en être autrement alors que notre pays flirte avec le populisme, se repaît du fumet malodorant des pestes noires et que notre gauche perd tous les repères républicains dans une fuite organisée de ses principes fondateurs d'égalité et de fraternité. Et notre société parfois si indécente et immorale, si pressée également de tout brouiller et de rentabiliser par des coups médiatiques commandités par des organes de presse qui ignorent toute précaution, qui se font l'économie de l'analyse et du recul nécessaire pour informer au mieux, vit de se terreau indigne. Par ailleurs le développement d'outils numériques de plus en plus performants assurant l'immédiateté des effets recherchés par ces pervers d'une pureté perdue, ces zorros de la morale qui signent des touches de leurs claviers leur rage d'un X anonyme qui signifie infamie et qui favorise l'éclosion de cette fange. Jean Germain est une victime de tout ce système. Imaginez le désarroi de cet homme, sa solitude habitée par sa conviction d'être un honnête homme et innocent mais qu'une chasse médiatique venait de déchiqueter. C'est injuste.