L'Afrique du Sud chez Polka: Schadeberg et Bieber

Publié le 14 mars 2010 par Babs



Un petit tour à Polka Galerie hier et une lecture du nouveau numéro du magazine; m'ont donné envie de vous parler brièvement du dossier qu'ils consacrent aux photoreporters en Afrique du Sud, pré et post apartheid. Tour éclair sur certains d'entre eux pour lesquels j'ai eu des "coups de zinc":

Pour mettre à l'honneur "la nation arc-en-ciel", le choix des reportages photo prend le parti pris d'un regard porteur d'espoir et révélateur de l'énergie et de la soif de liberté qui sévit dans les townships aujourd'hui. l'illustrent chacune à leurs manières. Krisanne Johnson et Jodie Bieber

Krisanne Johnson, shoote, en noir et blanc, la jeunesse et la fièvre qui l'anime sous les airs de musique, au coin d'une station service, dans la rue ou dans les bars. Jodie Bieber, opte, quant à elle, pour la couleur, franche, forte, pour montrer "la revanche de Soweto", la soif de vivre de certains comme la photo d'une jeune fille de Soweto qui saute sur un trampoline devant son objectif et qui est repris pour la couverture du magazine...ou la vitalité créative du township, considéré comme l'endroit où les nouvelles tendances émergent, avec la photographie d'un jeune homme très fashion qu'elle intitule "Jeune funky".

Jurgen Schadeberg, Nelson Mandela à Robben Island, 1994

Mais du présent encore inégal à la lutte d'hier, il n'y a qu'un pas. Ce sont notamment les photos de Jurgen Schadeberg exposé à Polka Galerie, qui nous le rappelle. Il est aujourd'hui considéré comme "le photographe de l'histoire de l'Afrique du Sud" et celui qui a pris les plus beaux portraits de Mandela. Fervent défenseur de l'anti-apartheid, Schadeberg est certainement l'un des seuls photoreporters à avoir suivi depuis les années 1950, l'évolution du système de l'apartheid jusqu'à la libération de Mandela. La photo qu'il a prise du Prix Nobel de la Paix en 1994, à l'intérieur de sa cellule, entrain de regarder au loin, est devenue une véritable icône.

Ma photo préférée est pourtant celle qu'il a prise en 1965 à Johannesbourg : celle de quatre hommes qui jouent aux cartes, par terre, dans un coin enfumé.C'était à Sophiatown, un des bidonvilles où à l'époque, se mélaient des libres penseurs de tous bords...


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